Musicien exigeant et entièrement dévoué à sa passion, Lunt (alias Gilles Deles) est capable de rester seul des heures durant dans son home studio à remanier ses compositions, choisissant méticuleusement ses sons, éprouvant la matière sonore dans ses dernières limites.
Mais la guitare électrique reste omniprésente, placée sous le signe de son groupe préféré, Sonic Youth, déclinant toutes ses possibilités sonores : du bruissement acoustique à la fureur de la distorsion, de la prise directe à une combinaison sidérante de filtres. C’est à cette intersection, qui réunit simplicité et complexité, que Lunt trouve la force de son émotion sublimant la tristesse et la rage dans la mélodie de quelques arpèges cristallins inattendus.
Le premier album éponyme qui impulsa la création de notre label cachait une personnalité complexe à l’origine de compositions oscillant entre noisy-pop destructurée, folk désenchantée et post-rock sombre. Il fit pas mal parler de lui dans le coin mais aussi dans la presse, à l’époque. Une fondation solide sur laquelle s’est construite toute l’histoire du label.
Après ce premier album, Gilles Deles multiplia les investigations musicales. Tantôt producteur pour Melatonine, pour Angil et Half Asleep, Lunt s’est aussi essayé à l’electro organique dans le split album Baxendall avec son ami Virga.
Mais c’est dans l’improvisation qu’il se démontra le plus prolifique. « The third of me », sorti sur le label Another Record, fît partie de cette quête de nouveaux langages, créé dans l’urgence de l’inspiration. Dans le même style l’album « Broken Words and Lost Answers » inaugura la création de Hitomi Recordings, 1ère subdivision expérimentale créée au sein de Unique Records, qui devrait en appeler d’autres par la suite.
On dirait que Lunt est passé par My Bloody Valentine, de longues notes soutenues sur fond de guitares saturées (Hope’s Twilight, délicieusement schizophrénique)…L’univers de Lunt, où les influences contraires se heurtent sans cesse les unes aux autres, nous ébranle parfaitement. MAGIC #58
La musique de Lunt a deux visages bien distincts qui se fondent parfois sur les titres suivants, le chant propre aux côtés pop venant se poser sur les ambiances. ABUS DANGEREUX FACE 75
Un carrefour d’influences aériennes et dissonantes se joue sur Hope’s twilight (superbe) Waiting for expectations, ou One day, jamais très éloignés de My bloody valentine, Joy division ou des premiers Ulan Bator (2°), autant de titres et d’artistes chez qui on retrouve ce même soin consommé à la composition de ballades froides et brumeuses. JADE WEB (www.pastis.org/6piedssousterre)
Le fameux chaos livré par le chant du cygne de Diabologum ” #3 ” continue de faire des vagues jusqu’à cette nouvelle incarnation du désordre répertoriée sous le nom de Lunt…En combinant musiques qui apaisent à l’esprit et mots qui cognent à l’âme, Lunt est de ces albums dont l’intelligence, la sensibilité et la remise en question permanente pourraient presque devenir communicatives BUZZ
ce disque sensible et parfois dérangeant, où le chant peut se faire faux, l’accord raté, le son crissant… Ce one man band dirigé …On passe du morceau pop assez classique, bien qu’un peu tordu, à des titres nettement plus expérimentaux, où la guitare crie, où les bruits météo posent une ambiance déconcertante. Une nuit pluvieuse avec orage hurlant et rideau de gouttes non stop. NOVA disque du jour (www.novaplanet.com)
Des lignes de guitares à la Sonic Youth ou à la Piano Magic, une tension permanente et impalpable, des textes sombres et subtiles…Un disque emprunt d’une maturité étonnante, qui se situe entre un post-rock noisy et une sorte de folk avant- gardiste. Tantôt bruitiste, tantôt épuré, ce disque éponyme contient des morceaux incontournables, évocateurs et phosphorescents. SOIT DIT EN PASSANT (www.soiditenpassant.com)
…Le langage est vaste mais l’on ressent une grande unité dans la diversité, un esprit épris de nuances, rayons / cordes issus d’un même centre. FEARDROP été 2003
…ambiance à la fois complexe et intime… Guitare bien en main, Lunt vous invite à découvrir des territoires musicaux peu fréquentés mais pour autant souvent mélodiques et remplis d’émotion. SDZ #12
Son 1er album, éponyme, presque entièrement écrit et réalisé par ses soins, est éloquent sur la démarche et l’exigence du label… Lunt bâtit son univers à coups de riffs déchirants et d’harmonies tendues dont le désenchantement le dispute à la mélancolie du chant. Soigné et déstabilisant. LETSMOTIV – Avril 2002
Lunt avance en équilibre sur un fil musical tendu entre dissonance et sonorités plus caressantes. Cet entre-deux fragile fait paradoxalement la force de cet album, sa difficulté d’approche peut-être aussi: la musique de Lunt, comme toute bonne chose, se mérite ! INFRATUNES (www.infratunes.com)
Ce qui est sûr, c’est que Lunt s’y connaît dans l’art de recréer son univers, aussi triste soit-il (Hood n’est pas loin). Parfois, lorsqu’on tend l’oreille, on entend au milieu de cette musique sombre des bruits quotidiens, parfois imaginaires, parfois non. A force d’occuper l’espace, la musique de Lunt l’est soudain devenu. Le temps d’une nuit.
AUTRES DIRECTIONS (www.autresdirections.net)
Magic! #58
L’ouverture du CD nous invite à une apnée en ambiant sombre et brumeuse. Les arpèges de guitare dissonent avec un certain flegme, le moteur en bruite de fond monte implacablement, et, soudain, la deuxième plage débouche sur cet hymne pop, guitares noisy et maracas à l’appui. Couplets et refrains sont chantés d’une voix à la fois adolescente et un peu cassée. On dirait que LUNT est passé par My Bloody Valentine, et le chant fait ressurgir des voix qui seraient bien désuètes dans n’importe quel autre morceau, de longues notes soutenues sur fond de guitares saturées. Mais on pousse alors jusqu’au point où tout se brise : les guitares basculent comme dans une chausse-trappe, et le chant erre dans un monologue au delà du réel (Hope’s Twilight, délicieusement schizophrénique). Sur la moitié des titres (les plus destructurés), Lunt préfère sampler des films tels que Trust Me. Cet album est la première sortie du label toulousain Unique Records, qui s’est juré de nous sauver de l’uniformisation du marché, et l’univers de Lunt, où les influences contraires se heurtent sans cesse les unes aux autres, nous ébranle parfaitement. Marie Daubert
Unique Records, voilà un nom qui a au moins le mérite de prévenir immédiatement l’auditeur. Ce label indépendant toulousain fera tout son possible pour se démarquer des productions musicales habituelles, et nous le prouve avec sa première sortie, à savoir l’album éponyme de Lunt. Petit coup d’œil sur la bio pour découvrir que Lunt est en fait le fruit du travail d’un seul musicien, Gilles Deles, grand admirateur de Sonic Youth. On retrouve cette influence sous diverses formes, que ce soit pour le côté parfois bancal de sa musique ou pour l’apparition de guitares furieuses et bruyantes. Et dans ce style, “One Day” se révèle être une merveille : les guitares noisy apparaissent par intermittence pour finalement exploser sur toute la fin du morceau, pour deux minutes de déluge sonique. On retrouve également ce goût pour un rock noisy sur les excellents “Hope’s Twilight” et “Witness”, qui alternent moments calmes et passages plus bruitistes, le tout acompagnés de sons électros parfaitement utilisés. Mais Lunt ne se contente pas de puiser son inspiration dans l’œuvre de Sonic Youth, son premier album contenant en effet un éventail de styles beaucoup plus large. Lunt se laisse ainsi aller à des expérimentations planantes (“Loretta is dreaming”) et sombres (“The black butterfly”, “Waiting for expectations”) et côtoie des rivages post-rock sur des titres tristes et émouvants (“The Closer Absence” et “Final Song”). On retiendra en particulier l’instrumental “Warm rain taste like tears” qui rappelle les ambiances chères à Tom Sweetlove. Lunt nous gratifie même d’un morceau construit sur une base folk et agrémenté de guitares électriques abrasives (“Love is wasted time”) que ne renierait pas Swell. Sur cet album, Lunt a su gérer, avec brio, des influences aussi diverses que le rock noisy, le folk, le post rock et l’électro pour construire un album cohérent qui ne peut laisser l’auditeur indifférent. Cet album m’a ravi, espérons qu’il en soit de même pour vous…Laurent
Abus Dangereux – Face 75
L’entrée dans ce premier album de Lunt se fait comme une plongée de nuit, dans une mer d’huile. Un long instrumental tout en ambiances, calme au premier abord, puis traversé de frissons electriques, de samples de voix en arrière plans. On pense à Sonic Youth, aux groupes de chez constellation comme Do Make Say Think. Changement radical de direction pour le second titre, chanté, plus simplement pop, aux limites du post-rock. Puis à nouveau c’est l’immersion dans un monde aux contours flous et mouvants. Mélange subtil d’ambiant et de noise. Avant d’alterner à une autre reprise. La musique de Lunt a deux visages bien distincts qui se fondent parfois sur les titres suivants, le chant propre aux côtés pop venant se poser sur les ambiances. J’avoue préférer leur travail instrumental, vraiment bien ficelé, le chant (Porutant correct) étant, à mon avis, encore perfectible. Ceci étant dit le disque est tout à fait bon et ce groupe pour le moins intéressant, possède de grandes capacités qu’ils n’ont pas encore toutes explorées. Eric
Positive Rage
À travers ce premier album, Lunt, alias Gilles Deles, dévoile un univers mélancolique et langoureux plutôt séduisant. Les premières sonorités du disque nous plongent en pleine énigme atmosphérique, pas si loin d’un remake du “Middle” des Pink Floyd. Puis la suite oscille entre mélodies pop et ambiances postrock. Le mot est lâché. Car, si le terme définit encore un style, alors Lunt désire sans aucun doute y être rattaché. Mais où se cache la sensibilité personnelle ? L’effort reste trop rattaché aux disques de ses idoles. Les guitares épurées sont belles, les samples bien choisis, les ambiances feutrées… Malheureusement, si tout cela aurait pu donner un album excitant il y a quelques années, il tombe aujourd’hui dans tous les clichés du style. Comment ne pas sentir la marque indélébile du premier album de Purr (chant et samples), lui-même marqué à l’époque par le “Spiderland” de Slint ? C’est dommage, car pour un album fait tout seul, Lunt prouve de grande capacité de composition, et une maîtrise indéniable de ses instruments et des mélodies qui en sortent. Il ne lui manque pas grand-chose pour sortir un deuxième album marquant ; juste sortir de ses influences, et trouver sa voie. En attendant, il n’est pas le premier à tomber dans le piège, et montre, contrairement à d’autres, beaucoup de talent, donc je resterai indulgent, et j’attends de voir l’orientation que prendront ses prochaines productions. [mg]
www.autresdirections.net
A Toulouse, un label Unique vient de se monter afin de supporter le premier effort d’un artiste qui lui est cher et qui est son ami, Lunt. Gilles Deles incarne Lunt et il est, en l’occurence, un personnage étrange ; sa musique a de quoi dérouter, déranger, dès l’ouverture de ce disque (Loretta Is Dreaming, morceau instrumental). En effet, cette dernière se compose de nappes électroniques accompagnées de gimmicks électroniques (est-ce un bruit sourd d’hélicoptère qu’on entend derrière ?) que vient bientôt violenter une guitare échappée de l’orchestre Mogwai, avant de se terminer en une simple explosion… Triste Loretta (sûrement un clin d’oeil au groupe Call Me Loretta). Dès lors, alors que l’on s’attend à un disque entièrement
instrumental, plânant, à tendance météorologique, Love Is Wasted Time n’est rien de moins qu’une balade électro-folk chantée ; cependant les guitares distordues sont encore à l’affût et guettent. Et c’est fort de titres
auxquels notre mémoire ne résiste pas (Hope’s Twilight, One Day, Warm Rain Taste Like Tears, Witness) que le disque devient un compagnon fréquent de la platine. La musique de Lunt semble pourtant hésiter régulièrement entre des titres au format plus chanson (noisy pop) et d’autres plus atmosphériques (post rock). Ce qui est sûr, c’est que Lunt s’y connaît dans l’art de recréer son univers, aussi triste soit-il (Hood n’est pas loin). Parfois, lorsqu’on tend l’oreille, on entend au milieu de cette musique sombre des bruits quotidiens, parfois imaginaires, parfois non. A force d’occuper l’espace, la musique de Lunt l’est soudain devenu. Le temps d’une nuit.”
Jade Web (www.pastis.org/6piedssousterre)
Utilisant les détours complexes de la guitare, ses chemins de traverses, le champ de ses possibles, Lunt -Gilles Deles tapisse les recoins de nos désirs de vibrations saines, propices à l’évasion : une exégèse de ses travaux les plus aboutis, des partitions intimistes, qui se jouent à la clarté dispendieuse de la lune ou se superposent en strates référencées, filtres, samples de voix lointaines, et tournures de style, vocabulaire rythmique emprunté à la musique classique jamais éloigné de Bästard (the black butterlfy) ou des expérimentateur de Rune Grammophon (Loretta is dreaming), mais dans une approche plus personnelle, solitaire, pourrait-on dire. Un talent qui se confirme notamment dans sa quête de source, où Albert Ayler, Hal Hartley, Bästard et Michel Portal se croisent au détour de samples ciselés. Un bémol : Love is wasted time avec ses accents pop fait un peu tâche dans le beau développement de l’album.
Un carrefour d’influences aériennes et dissonantes se joue sur Hope’s twilight (superbe) Waiting for expectations, ou one day, jamais très éloignés de My bloody valentine, Joy division ou des premiers Ulan Bator (2°), autant de titres et d’artistes chez qui on retrouve ce même soin consommé à la composition de ballades froides et brumeuses. Julien Jaffré
PopinGays
Nous étions sans doute un certain nombre à penser le vaisseau de Daydream Nation (Sonic Youth, 1988) définitivement perdu dans l’espace interstellaire. On avait bien retrouvé quelques restes post-rock, de-ci de-là, mais jamais vraiment rien de bien concluant. Lunt semble pourtant nous apporter d’autres nouvelles : l’odysée continue, l’équipage a changé mais le plan de vol reste le même. Alors, évidemment, on a envie d’y croire. Et on suit donc Lunt dans ce premier album plein d’ambitions. Incontestablement, Lunt maîtrise parfaitement les machines et sait en faire ressortir toute l’étrangeté : une atmosphère vaguement inquiétante s’installe très vite, on se laisse porter par une guitare qui semble pleine de mystérieuses promesses, à peine distrait par moments par quelques échantillons venus d’ailleurs et de grandes accélérations bruyantes. Parfois l’engin a des petits ratés, des petites faiblesses, notamment au niveau du chant, mais à part cela, et pour notre plus grande joie, le voyage sonique reprend, en effet.
PhC
Le zatapathique Illustré (zata.free.fr)
Gilles Deles voue une admiration à Sonic Youth et leurs guitares électriques. Tout comme le groupe new-yorkais, il est ouvert au jazz et à l’électronique. Avec l’aide de ses amis du label toulousain Unique Records (monté sur cette rencontre), il livre un 1er album sous le nom de Lunt. Les compositions oscillent entre l’électrique et le folk, entre bruits et silences. On croise également dans l’univers de Lunt quelques réalisateurs “arty”, Hal Hartley et Kevin Smith à l’occasion de samples. Enfin je vous laisse découvrir tout ceci, puisque Lunt mérite votre intêret !
Clarknova (www.clarknova.org)
Avec LUNT Unique records se lance dans la grande aventure de « l’indépendant » même si le terme est réguliérement baffoué. Dans ce cas de figure il est adéquat. LUNT est le pseudo de Gilles Deles un activiste et passionné de musique « déviante ». Il nous fait découvrir sur son album éponyme ses introversions musicales.
On ne peut pas se fixer sur un style musical unique à l’écoute de l’album mais plutôt à une appropriation intelligente de diverses influences tel que le folk, le post rock, l’électro… Il y a une approche LO.FI « one day », « love is wasted time » dans le traitement du son qui vous ramène au meilleur de Pavement. Les samples sont assez « Labradfordiens », brumeux ,sombres mais légers « Loretta is dreaming », « Warm rain taste like tears », « Final song ». Mais LUNT brouille les pistes sonores et peut pencher du coté expérimental Guitaristique « Hope’s twilight », « the black butterfly ». L’internationale ne peut qu’encourager ces initiatives ! ! ! Francisco le rouge
MagicBox (http://membres.lycos.fr/magicbox)
Derrière ce nom de Lunt se cache Gilles Deles, l’unique personne aux commandes de ce projet qu’à défaut de mieux, on qualifiera de post-rock. Car la musique de Lunt est assez inclassable, toujours à la limite de l’expérimentation. “Love is wasted time” et ses slides guitares saturées reste la seule incartade vers un monde folk-rock balisé mais toujours fréquentable.
Pour le reste, Lunt navigue à vue dans des eaux forcément troubles. Le long “Loretta is dreaming” en ouverture nous immerge dans ce monde où il faudra oublier ses repères. On pourra citer Labradford, Mogwai ou Sonic Youth (” Hope’s twilight” ou “one day” parmi les meilleures réussites de l’album). Mais force est de reconnaître que la musique de Lunt obéit à une alchimie qui lui est propre. Cette musique d’ambiance et de textures (en plus de “Trust me” de Hal Hartley, Gilles sample des bruits du quotidien) trouve son équilibre en opposant le silence et le bruit, le vide et le plein. Le nouveau label toulousain qui accueille Gilles Deles porte bien son nom : unique records. Denis Zorgniotti
Only angels have wings (http://membres.lycos.fr/onlyangels)
Lunt est le jouet de Gilles Deles. Il enregistra la totalité de l’album seul. Terrifiant. Son premier album commence avec un long morceau instrumental de 7 min 50, la bande son perturbée d’un film imaginaire dérangeant. “Love is Wasted Time”, le second titre, est une pop song qui se transforme au final en une chanson postrock démente.
Rien n’est certain.
Hormis quelques expérimentations noisypop, la majeure partie du disque ressemble à A Silver Mt Zion en plus fou et plus bruitiste. C’est un travail ambitieux, certains pourraient même dire prétentieux. J’ai toujours eu tendance à adorer les disques monolithiques qui sont soit adulés soit rejetés. Avec ses mélodies prenantes, son utilisation intelligente de samples de films, de boucles et d’arrangements ingénieux, les chansons de Lunt sonnent à la fois luxurieuses et épurées. Leurs structures labyrinthiques nous emmènent directement pour un voyage dans l’enfer intérieur de l’auteur.
Un début impressionnant. Barbara H.
L’oreille en moins (fanzine papier de PAU)
Seul maître à bord du vaisseau Lunt, Gilles Deles développe des ambiances très personnelles et assez familières. On est pas très loin des expérimentateurs de chez Constellation. 10 titres d’un post-rock bien noisy qui croise les guitares de Sonic youth aux passages planant de A Silver Mt Zion, en passant par les tapages bruitistes du « Spiderland » de Slint. Tout au long de cet album, les guitares installent un univers inquiétant et étrange. Dès le premier titre Loretta is Dreaming , Lunt pose ses conditions, un morceau sombre tout en nuances, aux nappes électroniques, craquements et guitares saturées version Dead Man, pour se finir en véritable déluge sonique. The closer absence et warm rain taste like tears sonnent comme deux ballades douces et mélancoliques que ne renierait pas My Bloody Valentine. On croise aussi un titre pop-folk Love is wasted time, qui semble tout de même un peu perdu dans l’univers de Lunt. On trouve également au détour de certains morceaux, quelques samples habilement utilisés de Michel Portal, Hal Hartley ou Bastärd. Sur cet album, Lunt réussi à assimiler plusieurs style en les mêlant aux musiques actuelles, avec une vision toujours très personnelle.
1ère production pour le label Unique Records, et le premier album d’un artiste à suivre… de près ! Stéphane Sapanel
Interview de Lunt sur Indiepoprock
Interview de Lunt sur le fanzine palois L’oreille en moins
Interview de Lunt sur le fanzine rennais Nuisance Sonore
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