Après sa dernière collaboration avec Mickaël Mottet (ex-Angil, Jerri, John Venture, Lion In Bed…) pour le deuxième EP de AWAC (Angil Was A Cat), Mathieu Lozinguez propose 3 nouveaux EPs de son projet electronica cinématographique King Kong Was A Cat.
Le premier à sortir fin Juin 2021, The Lost, enchaîne des morceaux instrumentaux courts à l’univers sombre, étrange et inquiétant en contraste avec le final « Trimmed », titre long à la fois planant et distordu qui clos cet EP.
Un univers sombre développé à la manière d’une bande originale d’un film imaginaire, étrange et inquiétant.
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Trois EP’s pour un projet, une grille de lecture possible, ou un précis de l’œuvre d’un artiste souterrain, mais qui sait monter en haut d’une tour sans éveiller les velléités mortifères qui l’amèneraient au trépas. King Kong Was a Cat, ou une forme d’insularité artistique grande ouverte au monde, bienfaitrice. A DÉCOUVRIR ABSOLUMENT
Mise à part quand mon épouse me prépare des lasagnes maisons, jamais je n’ai la sensation d’être un privilégié. Je passe mon temps à m’octroyer le droit au plaisir autre que celui d’appartenir à une famille, avec le sentiment de n’être l’esclave que des pulsions accessibles, mais éphémères. Avec We Are Unique Records ce sentiment d’être plus heureux que mon voisin est indéniable. En étant membre bienfaiteur, on entre dans une famille (mais là, nous la choisissions.) et celle-ci a pour ambition de nous gâter.
Alors quand ce sont trois disques numériques qui nous sont offerts, et quand ils sont l’œuvre de King Kong Was a Cat, c’est comme une entrée en carré or pour un concert de Juliette Armanet (mauvais exemple, là, nous sommes dans le domaine du cauchemar).
« The Lost, EP » instrumental et inédit, vous fait entrer dans le cerveau d’un tueur en série qui en s’ouvrant aux petites perceptions, désagrège son désir de meurtre pour celui plus caustique de nous perdre dans un labyrinthe aux murs si grands que l’ombre est l’unique accompagnateur de notre tentative de sortie. C’est angoissant, mais pas sans retour.
« Cat From Outer Space » lui est un recueil d’inédits. Dans celui-ci, les boucles s’entrechoquent pour séduire un synthé qui pourra prendre l’ensemble des postures et des manifestations d’un chat, qu’elles soient synonymes de recherche de la caresse ou de la crainte en se positionnant comme le félin chasseur.
Le troisième est un recueil de 5 remixes que Mathieu Lozingez a réalisé. On y redécouvre deux membres de la famille We Are Unique Records (Mickaël Mottet et Zéro Degré), et on tombe, KO debout face aux remixes réalisés pour Altai et Shizuka, mais surtout pour le « Vistamare » de l’Enfance Rouge, pour une lettre ouverte lu par Jeanne Moreau, comme un appel offensif contre un ministère de l’Intérieur pactisant avec le diable.
Trois EP’s pour un projet, une grille de lecture possible, ou un précis de l’œuvre d’un artiste souterrain, mais qui sait monter en haut d’une tour sans éveiller les velléités mortifères qui l’amèneraient au trépas. King Kong Was a Cat, ou une forme d’insularité artistique grande ouverte au monde, bienfaitrice. GdO