Ça saoule tout le monde, les communiqués de presse, non ? Toujours les mêmes poncifs, les mêmes formules éculées. On pourrait tout aussi bien sortir un lorem ipsum, de toute façon la moitié des destinataires ne lisent déjà plus.
Salut, la bonne moitié. Vous êtes là parce que vous connaissez LION IN BED, ou les groupes de Mickaël et Schérazed Mottet et Flavien Girard des 20 dernières années ? Angil and the Hiddentracks, The John Venture, Dotsy Dot, tout ça ? Ou bien, vous êtes juste des personnes consciencieuses ? Vous avez raison, on ne sait jamais. Peut-être tenez-vous l’album de l’année.
On ne va pas vous submerger de références. Sachez simplement que l’artiste que ce groupe de pop écoutait le plus en écrivant l’album est Mos Def.
Et puis, on va éviter de vous mâcher le boulot. Voici donc quelques faits.
Ce communiqué de presse commence dangereusement à ressembler à un manifeste, non ?
Quel travail merveilleux, inspiré et abouti !
Laetitia Sadier (Stereolab)
Un disque excellent au son fantastique.
Yoni Wolf (WHY?, cLOUDDEAD, collectif Anticon)
LION IN BED est parvenu avec maestria, sans aucun fil visible, à associer ce qui fait leur culture musicale. Le lion traverse l’horizon avec classe.
Gérald de Oliveira – A Découvrir Absolument
Une chanson addictive dont le sample est extrait de Light Your Ass on Fire de Busta Rhymes. Miss Kittin n’est pas loin, on aime !
SECTION 26
En trente et une minutes chrono, le trio excelle à brouiller les pistes et marier avec brio les influences pour démultiplier l’ampleur de ses compositions.
A DÉCOUVRIR ABSOLUMENT
À travers ces neuf nouveaux titres, Lion In Bed continue de nous surprendre avec ces arrangements envoûtants et taillés sur mesure. Mickaël Mottet ainsi que sa compagne Schérazed embarquent leur auditoire avec des titres lancinants et savamment romantiques
LES OREILLES CURIEUSES
Whatever Together est plus félin, plus élancé, moins tranchant (ce côté on ira le cherché dans le timbre de voix de Schérazed) que le précédent Lion in bed, plus dans le groove. Le mix et le mastering, réalisé par The Architect (L’Entourloop) vient en plus rajouter de la rondeur. Ce qui ne change pas par contre, c’est la maîtrise mélodique et rythmique, l’intégrité musicale et l’accord magnétique qui unit Schérazed et Mickaël (Whatever Together quoi…). Une belle réussite !
FROGGY’S DELIGHT
Depuis que Mickaël Mottet est apparu sur nos platines (étant présent dès le premier volume des compilations ADA disons que cela commence à remonter un peu), que cela soit au sein de Angil and The Hiddentracks ou d’autres projets parallèles, il n’a jamais été simple de ranger ses compositions dans un genre, un style ou une catégorie musicale bien définie. Whatever Together, deuxième album de Lion In Bed, projet mené avec sa femme Schérazed Mottet en majesté à la voix et Flavien Girard en métronome de haute volée à la batterie, n’inversera pas cette tendance que nous apprécions tant.
En trente et une minutes chrono, le trio excelle à brouiller les pistes et marier avec brio les influences pour démultiplier l’ampleur de ses compositions. Les deux premiers morceaux du disques, The river bed is queen size puis We Care, s’appuient une rythmique de batterie (au centre des compostions sur une majorité du disque) sur le premier et de piano sur le second, sublimée par des arrangements de cordes amples (on pense par instant à Forever Pavot) pour une ouverture en mode pop orchestrale impeccable.
La mélodie se ralentie un peu sur le très beau et onirique La Maddalena, et basculera vers une dimension plus mélancolique sur le sublime Animal (et plus encore sur The sound of my sleep is a screaming white noise) qui n’est pas sans évoquer les compositions de Bardi Johannson au sein de son projet Bang Gang et notamment le morceau inaugural de Something Wrong.
Entre temps, le trio, au cœur du disque, aura été faire un détour du côté du dancefloor avec Power et Drop it sur lesquels la production de The Architect prend toute sa dimension.
Sur le premier, un effet électronique survolant une rythmique dansante en diable tel un lense flare cinématographique traversant les images de JJ Abrams, rend le morceau totalement accrocheur alors que le second, tout aussi réussi, s’appui un alliage de phrasé hip-hop sur une trame jazz-funk pour un enchainement imparable.
Le versant hip-hop sera également au cœur de l’impeccable et lancinant Timbo, avant que la voix de Schérazed Mottet sur Nevermind ne nous susurre en guise d’au revoir sur quelques notes de claviers que le groupe n’entend probablement pas en rester là, continuer à mettre les choses en mouvements, et que nous pouvons continuer à compter sur eux. Qu’ils en soient remerciés et dans le même temps rassurés que nous attendons déjà la suite, du côté de Malte ou d’ailleurs, Whatever Together dans les oreilles et probablement bien au chaud dans les hoodies que We Are Unique ! Records met en vente pour accompagner la sortie de l’album en cette fin de semaine.
A Découvrir Absolument. G.Newman
Beaucoup d’entre nous avaient découvert Lion In Bed avec un premier album mémorable quelques années plus tôt. Le duo de pop baroque stéphanois a réussi à nous transporter au lointain avec ce monde musical débordant de créativité et de tendresse. Et qui continue de le faire avec leur successeur tant attendu du nom de Whatever Together.
À travers ces neuf nouveaux titres, Lion In Bed continue de nous surprendre avec ces arrangements envoûtants et taillés sur mesure. Mickaël Mottet ainsi que sa compagne Schérazed embarquent leur auditoire avec des titres lancinants et savamment romantiques à l’image du morceau d’ouverture nommé « The River Bed Is Queen Size » où l’interprétation de Schérazed survole avec classe ces compositions baroques maîtrisées tout comme sur « We Care » et sur « Maddalena ».
Mais quelque chose nous laisse à penser que Lion In Bed soient des gros fans de The Neptunes. Il n’y a au’à juger les écoutes de « La Maddalena » samplant la chanson « Light Your Ass On Fire » de Busta Rhymes et de Pharrell mais aussi de « Drop It » qui fait une référence directe au fameux « Drop It Like It’s Hot » de Snoop Doggy Dogg (alors, qu’est-ce qu’on attend ?). Pour le reste, le duo stéphanois fait paraître leur élégance avec entre autres « Animal » et « The Sound Of My Sleep Is A Screaming White Noise » avant de nous émouvoir pour un final de circonstances qu’est « Nevermind ». Avec Whatever Together, Lion In Bed continue de bousculer les codes de leur musique si captivante.
Note: 7/10
Est-ce le déménagement du couple Schérazed (Dotsy Dot) et Mickaël Mottet (Angil and the Hiddentracks, AWAC…) de Saint-Étienne à Malte qui donne cette couleur, cette lumière particulière à leur nouveau disque ?
C’est en tout cas celui où le duo assume, revendique même, le plus ses influences de Mos Def à Andrea Laszlo de Simone, en passant par N.E.R.D, Broadcast, M.I.A, Why? ou Busta Rhymes.
C’est aussi l’impression de l’effacement progressif de Mickaël au profit de Schérazed et donc d’une progression stylistique, plus qu’un réel changement, encore moins une révolution puisque tout était déjà là mais dans des proportions différentes dans la discographie de Mickaël Mottet. Soit plus de hip-hop, de Boom-bap, de soul qui entourent le rock et la pop que l’inverse. Le rock ayant même presque disparu. C’est aussi moins de guitare et plus de batterie (avec l’ami Flavien Girard). Une batterie mise en avant (et enregistrée en studio) aux sonorités plutôt mates. C’est également et surtout plus de claviers.
Whatever Together est plus félin, plus élancé, moins tranchant (ce côté on ira le cherché dans le timbre de voix de Schérazed) que le précédent Lion in bed, plus dans le groove. Le mix et le mastering, réalisé par The Architect (L’Entourloop) vient en plus rajouter de la rondeur. Ce qui ne change pas par contre, c’est la maîtrise mélodique et rythmique, l’intégrité musicale et l’accord magnétique qui unit Schérazed et Mickaël (Whatever Together quoi…). Une belle réussite ! Le Noise (Jérôme Gillet)
Interview questionnaire pour la participation du groupe à l’album de reprise de « In a bar under the sea » de dEUS organisé par A Découvrir Absolument. Le groupe reprend le titre “I don’t mind whatever happens“
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