Date de sortie : Mars 2002 - Réédition Nationale Février 2003
Perdue entre electro, ambient et jungle la musique de Lionel Maraval dessine un univers étrange et abstrait. Ceux qui aiment Autechre, Pan Sonic ou Squarepusher apprécieront surement Eïdos.
Certains rythmes glaciaux se rapprochent ostensiblement du trip hop (Mezzanine, les élucubrations de Tricky), construits autour de boucles habiles, à mi-chemin entre une pop sombre et l’abstraction pure de l’electronica.MAGIC N°69 MARS 2003
Comme tout parait langoureux ici, intense. “Eidos”, son premier album, c’est un magma sonore brutal, fait de symphonies de saturations et de rythmes hip hop entêtants. Des comparaisons ? Il y en a peu : Techno Animal parfois, Pan Sonic pour les jeux d’étirements… on en redemande ! CODA avril 2003
Entre monde glaciaire et univers suburbain, on plonge comme dans une mélasse froide, dans ce plasma bizarroïde. Ambient, jungle, trip hop, laissez tomber les étiquettes. NOVA PLANET disque du jour
De très beaux morceaux ; avec en point d’orgue le splendide Arctique (mister Koner) pour cette deuxième production du très intéressant label Unique records. JADE WEB
EÏDOS est une recherche géométriquement instable qui fait toute la différence là où certains s’arrête à la ligne droite.Clarknova
A recommander aux inconditionnels d’electro mais aussi aux popistes sensibles à la chaleur de certaines productions trip-hop (Dummy, Mezzanine, Come From Heaven, …). LES MORCEAUX CACHES
La qualité des samples, les petites trouvailles magiques et des boucles surréelles sont autant d’éléments qui font de Eidos un disque majeur et trop rare en France. SOIT DIT EN PASSANT
Virga dessine à coups de machines nihilistes, un climat aux relents debordiens, avec le progrès et l’industrialisation comme thématique récurrente. POTE à POTE (gratuit région parisienne)
Ce premier album ravira tout aussi bien les amateurs de post rock que les amoureux d’électronica ou les fondus d’ambiant… comme un poète réussit à transcrire ses états d’âme particuliers grâce à l’écriture, L.Maraval parvient à exprimer judicieusement les siens par la musique, pourtant composée exclusivement de sonorités électroniques. BUZZ #66 (Mars 2003)
Une véritable découverte …Métal corrodé, éclaircies brumeuses, crescendo électroniques, compression agrémentée de samples de musiques de films, l’aventure est mouvementée et les transports sont complets. On sait ce type d’exercice total assez rare pour ne pas s’y plonger les poumons pleins. FEARDROP été 2003
Chroniques
GEPETTO
Supplié par ses amis d’enregistrer enfin ses œuvres torturées, Lionel Maraval livre sous le nom de Virga son premier recueil d’ambiances eidétiques. Mieux vaut être averti, cet album propose un niveau de recherche sonore que certains pourront trouver extrémiste, voire terroriste. Les vagues sonores se succèdent, angoissantes et houleuses. Sans jamais laisser entrevoir un repère familier, » Eïdos » nous plonge au plus profond de l’univers intime d’un artiste sombre et tourmenté. Lorsque la traversée de l’océan hostile s’achève, on se découvre pourtant serein et on s’interroge : est-ce la satisfaction du beau voyage ou la joie de retrouver la terre ferme ?
CLARKNOVA
VIRGA alias Lionel MARAVAL va bousculer votre conduit auditif voir même vos synapses. EÏDOS est une installation sonore urbaine complexe. Pas réellement de style, du tempo DUB « STAKHANOV » qui est bousculé par un sample de musique charleston. La composition évolue lentement avec d’infimes mais judicieux arrangements qui vous submergent insidieusement « ALTER.GO ». « Steinbock » apporte la première réelle évolution, avec un titre ambient tout en vibration analogique, une recherche à la ENO froide, distante mais en opposition avec les nappes voluptueuses qui petit à petit se transforment en infra vrombissantes. C’est un travail tout en déconstruction que propose VIRGA. « EÏDOS » est une recherche géométriquement instable qui fait toute la différence là où certains s’arrête à la ligne droite. Avec une fonction boucle sur votre chaîne hi-fi vous comprendrez mieux le concept « Antarctique-Arctique ». Francisco le rouge
LES MORCEAUX CACHÉS
Six mois après l’excellent premier album de Lunt, le label toulousain Unique Records nous présente son deuxième artiste, en l’occurrence Virga. Si les styles divergent entre ces albums, les points communs entre Lunt et Virga ne manquent pas. Tout d’abord parce que, derrière Virga, se cache un seul homme, à savoir Lionel Maraval, mais surtout parce que les deux artistes se révèlent être de véritables experts en matière de « sculpture sonore ». Ici ce sont des sons purement électroniques que nous propose Virga sur les huit plages de cet album aux atmosphères extrêmement variées. « Eïdos » est même davantage qu’un simple album d’électro, c’est un véritable voyage, un périple à travers les émotions et les angoisses de l’artiste. Le choix du premier titre, « Antarctique », n’est d’ailleurs pas innocent ; il marque en fait le point de départ de cette longue aventure sonore qui s’achève par « Arctique », une reprise renversée du premier morceau. Et entre l’antarctique et l’arctique, c’est une multitude d’atmosphères variées qui submergent l’auditeur. Les quatorze minutes de l’ambient hypnotique de « Steinbock » évoquent des membres de Labradford qui auraient laissé leurs guitares au placard ; « Enimia », ballade syncopée particulièrement envoûtante, mélange nappes industrielles et rythmes lancinant. Quant à « Marneffe » (jamais très éloigné de Squarepusher), il constitue un moment magnifiquement épique construits autours de longues montées d’adrénaline grâce à des beats de plus en plus puissants et rapides. Mais la force de cet album, c’est l’intégration d’influences variées dans un univers purement électro. Les samples jazzy enrichissent considérablement l’excellent « Stakhanov », la structure et l’énergie d' »Alter.go » évoquent parfois celles d’un morceau rock et on croirait presque entendre des guitares électriques sur le bouillonnant « Transpose ».
Ce premier opus est d’une richesse absolument incroyable tant le panel de sons utilisés est varié. Chaque morceau possède une atmosphère et une âme propre pour aboutir à un excellent album cohérent et homogène. A recommander aux inconditionnels d’electro mais aussi aux popistes sensibles à la chaleur de certaines productions trip-hop (Dummy, Mezzanine, Come From Heaven, …). Laurent et Wilfried G.