Peuplé d’excentricités rythmiques, l’univers fantaisiste et ludique de King Kong Was A Cat parvient à marier froideur des machines et chaleur des mélodies. Entre le rock et l’électronique, KKWAC défie les lois de l’équilibre et de la gravité sur une passerelle d’improvisation et d’expérimentation.
Formé au début de l’année 2003, King Kong Was A Cat est le projet solo de Mathieu Lozinguez (également guitariste du groupe de post rock Melatonine). Seul avec ses machines (groovebox, sampler, synthé) mais aussi mélodica et scie musicale, il crée des affinités entre influences électro, rock, hip-hop et jazz. L’alchimie produite, agrémentée de dialogues et d’extraits de vieux films d’horreur, suggère l’intensité visuelle d’une scène, qu’il s’amuserait à dédramatiser naïvement pour mieux se jouer de nos nerfs. Comme un rire diabolique détraqué en hoquet, une folie communicative.
En 2005 KKWAC est présélectionné pour représenter la Lorraine au Printemps de Bourges et aux Eurockéennes de Belfort.
En 2006, l’un de ses morceaux « Rats » figure sur « Just close to you » la double compilation anniversaire de son label We Are Unique! qui fête alors ses 5 ans. La compilation reçoit de nombreuses louanges dans la presse musicale, et King Kong Was A Cat reçoit de nombreux honneurs, de Jean Daniel Beauvallet des Inrockuptibles qui le qualifie de « pépite » (« certains y ont même découvert des pépites : le Rats cinglé et prometteur de King Kong Was A Cat »), ou encore Magic qui écrit « la trop brève mais merveilleuse apparition de King Kong Was A Cat ».
Dès lors Mathieu Lozinguez continue la préparation et la finition de son premier album éponyme. Le travail avance à son rythme, car Mathieu est de nouveau très occupé par Melatonine, dont le dernier album « Décembre est un Samedi » qui sort début 2007 sur le label reçoit un plébiscite de la presse spécialisée et les dates de concert qui suivront en France finiront de les imposer définitivement comme le meilleur groupe de post-rock noise français.
Enfin, au début de l’été 2007, l’album est terminé, et si l’attente fut longue, ces 12 titres viennent confirmer tous les espoirs placés dans King Kong Was A Cat. Dès le titre d’ouverture, Dress, l’auditeur se retrouve plongé dans un univers synthétique et rythmique qui donnera le LA pour la tonalité de l’album. Le second morceau, Système 27, réussit l’exploit de réunir l’apparente sérénité de groupes tels que Boards of Canada avec l’âpreté rythmique d’Autechre ou Aphex twin. On retrouve ensuite bien évidemment le cinglé Rats, une danse tribale de Punk, des orgues menaçants sur Believe me, contrebalancé plus loin par le côté hip-hop ludique et entraînant sur Mouskarum. Sur l’étonnant premier single du disque, Do you mind ?, idéalement mis en image sur un vidéoclip de toute beauté réalisé par David Myriam, c’est une guitare acoustique et un mélodica qui apportent une touche inattendue de mélancolie au disque. King Kong Was A Cat aime surprendre son auditeur, et il y parvient toujours grâce à l’originalité et la richesse des sons qu’il utilise. Multi instrumentiste de génie, Mathieu Lozinguez sait allier comme personne sa maîtrise des instruments acoustiques/électriques (guitares, basse, batterie, scie, melodica…) avec sa gestion des machines.
Dans la catégorie de la musique dite électronique, King Kong Was A Cat est un ovni sonore sans famille que notre label est fier de vous présenter.
Sur une rythmique simpliste, ses nappes de synthé vintages “interludées” par des voix cinématographiques, d’insidieuses mélodies se mettent en marche, captivent notre subconscient et piègent notre mémoire auditive de ballades naïves et séduisantes.
RADIO FRANCE MUSIQUE – Tapage Nocturne
symbiose entre autre chose, Aphex Twin et Board Of Canada, le tout lié par des virgules cinématographiques qui pourraient réjouir les cinéphiles de Miramax…Énorme.
A DÉCOUVRIR ABSOLUMENT
Imaginez un univers de sampler, de groovebox, de synthés) de la part de quelqu’un qui a dû être bercer par la coldwave mais qui depuis à trouver en Autechre une autre manière de produire des sons et en DJ Shadow ou Boards of Canada une autre manière de les agencer. Sur ce terrain, King Kong was a Cat ressemble carrément à Laudanum, un autre électronicien (à la base guitariste) qui arrive à créer des ambiances oppressantes ou plus ambivalentes sans guitares ou presque. Plus que recommandable.
MAGICBOX
ils ne sont pas nombreux les Français à pouvoir prétendre jouer jeu égal avec le démoniaque Aphex Twin, c’est à dire à pratiquer une musique froide et mélodieuse, robotique mais vibrante… mais il faut bien reconnaître que Mathieu Lozinguez est de ceux-là.
M- LA-MUSIC
Réjouissant projet électro qui fait feu de tout son…un groove efficace augmenté de ces petits plus qui contournent la banalité, et donnent un goût de reviens-y à l’ensemble.
POPNEWS
Pour les amateurs d’ambiances noires, de musiques un peu tordues et pour ceux qui trouvent que l’album de Zone Libre n’est pas un disque accessible, alors en vérité, sachez-le, King Kong was a cat est à écouter de toute urgence. Il s’agit probablement de la meilleur comédie musicale n’ayant jamais existée. You must “believe me”…
FROGGY’S DELIGHT
Réjouissant projet électro qui fait feu de tout son…album enthousiasmant…groove lapidaire ainsi qu’une bonne dose de kitsch série Z pour pimenter le tout.
FERAROCK, partenariat sur les radios du réseau
Cette electro, tout à la fois débridée et abstract, rallie ainsi les suffrages des cérébraux et des instinctifs. Les aficionados de Reflex et de Boom Bip, par exemple, seront comblés. Les textures sonores là encore ne cèdent pas à la facilité : étoffées, elles habillent pleinement la trame mélodique.
LONGUEUR D’ONDES Hiver 2007-2008
Aucun des 12 titres aux influences électro, rock, hip-hop ou encore jazz n’a à pâlir devant les autres, chacun racontant en quelques cliks’n’cuts, rythmiques engageantes et pointes de mélodica ou scie musicale, une courte histoire, cinématographique à souhait … La succession fluide de titres plus différents les uns que les autres, on ne veut plus que ça s’arrête…Revival ? Oui, et alors ? Quel plaisir parfois de retrouver des sonorités familières remâchées « façon » King Kong déguisé en chat !
MOUVEMENT – OCTOPUS
Echappé solo de Melatonine (pas les ados attardés qui jouent à Good Charlotte mais les post rockeux messins), Mathieu Lozinguez tente avec ce KKWAC de prendre le contre-pied sur le post rock de son groupe.
Au revoir les guitares tranchantes, les longues plages planantes et mélancoliques et les envolées sonores surpuissantes.
Bonjour les bidouilles électro, les boucles et les ambiances entre BO et BD (toujours aussi noires en revanche que chez Mélatonine). Ce côté film noir, voire comics est d’ailleurs entretenu par l’insertion entre les morceaux de dialogues et même d’extraits de comédies musicales “à l’ancienne” (voix nasillardes à l’appui) à la fin de “Rats” donnant tout au long de l’album une vraie cohérence de bande originale de film.
Toujours aussi hypnotiques, les morceaux s’élaborent autour de rythmiques électroniques aux airs et aux rythmes de pistons dans une usine de construction à la chaine. Tsss, psssschhh, brrrmm encore des évocations du monde de la bd (“System 21“). Viennent alors se greffer dessus des sons synthétiques croisés en d’autres temps du côté de la cold wave, de T21 à Front242 comme sur “King K“.
Mais on trouve aussi sur KKWAC un piano, un accordéon et autres instruments traditionnels donnant même parfois l’impression de se retrouver sur un disque de Pascal Comelade ou de Yann Tiersen (“Do you mind“) et le mélange, autant le dire tout de suite, est tout à fait réussi.
Exercice de style et mélange des genres donc sont au programme de cette tentative solo et contrairement à beaucoup de “solistes” qui tentent l’aventure hors de leur groupe, Mathieu Lozinguez en profite pour expérimenter, aller plus loin, s’affranchir de ses mécanismes post rock et peut-être ouvrir de nouvelles perspectives à Mélatonine.
On retrouve cependant son goût pour les titres instrumentaux puisque les seules illustrations sonores sont faites de samples de provenances variées.”Believe me” et son harmonium finiront de convaincre les plus sceptiques.
Pour les amateurs d’ambiances noires, de musiques un peu tordues et pour ceux qui trouvent que l’album de Zone Libre n’est pas un disque accessible, alors en vérité, sachez-le, King Kong was a cat est à écouter de toute urgence. Il s’agit probablement de la meilleur comédie musicale n’ayant jamais existée. You must “believe me”… David Didier
Alors que Melatonine sort prochainement un nouvel album, “Décembre est un samedi”, leur guitariste Mathieu Lozinguez s’amuse en solo sur des machines et sort “King Kong Was a Cat”, réjouissant projet électro qui fait feu de tout son. Il troque donc ses guitares contre des samplers et autres grooveboxes empruntés aux années 90, et sort cet album certes pas très novateur, mais absolument enthousiasmant. Pourtant le passéisme affiché était risqué : dialogues de vieux films d’horreur, groove emprunté à Warp (mais plus dans son versant lounge qu’expérimental – pourtant on préférera toujours Squarepusher à Boards of Canada) ; bref, on a un peu l’impression de se retrouver confronté à un projet nostalgique des années 95, avec une bonne dose de kitsch série Z pour pimenter le tout.
Malgré tout, les morceaux fonctionnent à merveille, et entretiennent une dynamique vivace sans chercher l’expérimentation ou l’originalité à tout prix, si ce n’est dans ses aspects les plus folkloriques (justement, les voix enregistrées, mais aussi une scie musicale, des synthés sortis de chez Nintendo, etc.). Et l’album se réécoute à l’envi, alimentant un mid-tempo pêchu qui me rappelle le “Act I” de Sporto Kantes : un groove efficace augmenté de ces petits plus qui contournent la banalité, et donnent un goût de reviens-y à l’ensemble. On appréciera particulièrement la densité rythmique de “Rats” ou l’équilibre instable des instruments sur “Poc”.
Bref, l’album de ce gros chat pas lourdingue, malgré les apparences, doit plus à son inventivité intrinsèque qu’à ses attributs formels. Miaoooou ! David Dufeu
Échappé de Mélatonine, Mathieu Lozinguez a abandonné les guitares et le post rock, pour une musique plus électronique. Mais pourquoi ce nom ? Car comme tout le monde le sait King Kong est un canard et non un chat ? Pourquoi Rats pourrait faire entamer à un paraplégique une danse tribale ? Pourquoi Nova est-il si super ? Pourquoi Dress avance avec un boulet aux pieds tel un fantôme faisant claquer des dents 3D ? Pourquoi do you mind ? ne serait elle pas la musique de la cérémonie d’ouverture des prochaines olympiades robotiques sur l’ile clone de Sumatra ? Pourquoi le spoutnik na pas emporté à son bord système 21 plutôt que son bip bip ridicule ? Pourquoi King K a autant de chance finir sa carrière au fond d’un labyrinthe que j’ai de chance de répondre à cette question (attention la folie gagne) ? Pourquoi Poc fait aussi fort poc ? A ces questions peut être aucune réponse, mais certainement des angles à adopter pour ne pas négliger cette symbiose entre autre chose, Aphex Twin et Board Of Canada, le tout lié par des virgules cinématographiques qui pourraient réjouir les cinéphiles de Miramax. King Kong Was A Cat est une grande question posée à nous…pouvons-nous résister à un chat qui monte l’empire state building avec un concombre dans la bouche. Énorme. GdO
Le titre Rats en libre téléchargement sur le volume 13 des Compilations du webzine A Découvrir Absolument
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