Le Flegmatic, ou le digne correspondant francophone désabusé des chanteurs folk du Midwest.
Après Esprit de Conquête, Mostla-tape La Souterraine publiée en Février 2015 et saluée par la critique, Le Flegmatic, alias Thomas Boudineau, revient avec Bouleversement Majeur, un nouvel album plus direct, plus lo-fi, pour sublimer son retour dans le Tarn.
Tel un disciple francophone de Randy Newman, Bill Callahan et de Jonathan Richman, le Flegmatic sait tisser un écrin mélodique immédiatement familier, brut et direct, afin de le mettre au service d’histoires d’apparence mélancoliques ancrées dans nos paysages de province au bord de l’effondrement.
« J’ai toujours aimé chanter des chansons horribles sur des jolies petites mélodies… m’effondrer sur le piano en murmurant des trucs un peu cons, chanter les grands viaducs autoroutiers et les aiguillages comme on s’abandonnerait à un genre de rite païen. »
L’album a été préparé avec Émile Roturier (La Fanfare de Guitares, l’une des plus belles aventures musicales du coin), puis enregistré et mixé par Simon Baconnier à la Lune Rouge, studio installé dans une grange aux confins des interzones du Southwest de la pampa là où se rejoignent ou se perdent le Tarn (81), l’Aveyron (12) et le Tarn & Garonne (82).
Si cet ancrage rural et ces influences américaines pourront rappeler un certain Jean-Louis Murat, l’écriture du Flegmatic impose toutefois une plume bien personnelle : une prose intime et touchante, qui manie l’ironie, un réalisme implacable, une tendance au sarcasme désopilante, où le dérisoire prend une tout à-coup importance capitale. C’est aussi du côté des écrivains américains que tout ça se trame : Fante, Richard Ford, Brautigan.
« J’essaie de chanter nos mythes français comme la folk transcende les mythes américains, à la recherche d’histoires de nos provinces pluvieuses ou cognées sous un soleil borgne, caravanes désossées au fond des jardins, autoroutes dans la brume, tunnels ferroviaires solitaires, chantiers abandonnés en cours de route… »
We Are Unique! et La Souterraine sont fiers de vous présenter ce nouvel album qui réussit le tour de force de se réapproprier la folk americana de nos disques de chevet pour le marier de façon brillante et très personnelle à la langue française, sans tomber dans les travers de l’adaptation à la chanson française.
L’édition limitée du disque se verra augmentée de la réédition de son premier album « Esprit de Conquête ».
« Le Flegmatic applique à la lettre ce que disait Gainsbourg d’une chanson contemporaine : qu’elle doit chanter le béton, les tracteurs, l’ascenseur… »
Julien Barbagallo (ami d’enfance de Thomas Boudineau)
Avec sa désespérance à la Houellebecq, son ironie à la Katerine, Bouleversement majeur évoque aussi Les Lisières d’Olivier Adam. Quand le surréalisme naît de l’hyperréalisme, il fait poindre une étrange et grinçante poésie, presque politique.
TELERAMA
La voix susurrée de Thomas Boudineau et sa prose libre et joliment absurde nous plongent dans une atmosphère Lo-Fi…Flegmatic s’insinue dans notre intime et nous révèle quelques secrets sans les dévoiler.
FIP – en sélection FIP du mois de Mars 2017.
Quand ça gronde dehors, on a envie d’une ballade sentimentale et bucolique pour guitare acoustique. On y est presque avec Thomas Boudineau qui sait aussi exprimer des déviances stridentes. Heureusement.
Libération, au sujet du titre Tu es venue me parler en playlist du week-end Libé / Tsugi, 29/04/2017.
Le Flegmatic dans le premier numéro (Janvier/Février) de MAGIC nouvelle version :
“Bouleversement Majeur, c’est la musique des classes moyennes désolées…Et Albi se transforme en Louisville, Kentucky. Une approche hexagonale et sombre du folk.
MAGIC
Le Flegmatic réinvente la chanson macrophotographique…Ce deuxième effort en mode lo-fi (…) tente d’offrir la prononciation française optimale à l’étiquette americana. Et y parvient, dans un art de la suspension, du mystère et du drame.
LES INROCKUPTIBLES
…ses inspirateurs, de Philippe Katerine à Thomas Fersen en passant par Mathieu Bogaert. La voix s’attendrit dans ces eaux-là, en velours nonchalant à la Jean-Louis Murat, pour raconter en folk tendre l’itinérance et les pensées qui viennent avec.
LA DEPÊCHE DU MIDI
Avec Bouleversement Majeur, deuxième album réalisé sous le sobriquet Le Flegmatic, l’Albigeois Thomas Boudineau a très probablement réalisé le disque francophone de la saison Printemps/Été. Au moins…Ses chansons en français épousent un hyperréalisme renversant de sincérité et d’évidence, qui parvient à mettre le doigt sur l’indicible…Ses chansons doucement folk sont nourries de mini poésies intérieures, comme révélées spontanément et sans filtre, racontant des trajets en voiture ou des marche à pied qui sont autant de prétextes à l’évasion, à la réflexion, et donnent une vision du monde et de ses absurdités, de ses surréalismes, touchante à souhait…la capacité de Thomas Boudineau de faire vivre et tressaillir ces décors et ces histoires ténues mais dépliables à l’infini sur un air de chanson légère est tout simplement…bouleversante
ROADITUDE
Avec lui l’Occitanie devient un nouveau western, ses mots se baladent sur une douce musique folk lo-fi avec une certaine tendance au réalisme, un humour mais sans méchanceté, avec bienveillance. On appelle cela l’intelligence. Une musique folk à la Française, qui s’invente en rêvant de grands espaces et d’intimité, de Bob Dylan, de Neil Young ou de Bill Callahan.
FROGGY’S DELIGHT
Le temps s’écoule différemment sur “Bouleversement majeur”, grand disque qui prend son temps, à la fois humain et parfaitement connecté à la nature (on y entend les oiseaux, on y perçoit l’espace, une respiration fort agréable). Pas si flegmatique que ça, le verbe acéré mais jamais méchant, Le Flegmatic signe une très belle oeuvre, à la personnalité affirmée.
POPNEWS
A coup de chroniques du quotidien, des rencontres incongrus ou de storytelling cinglant, le français impressionne avec ce second opus poétique et intrigant.
LES OREILLES CURIEUSES
des chansons comme des petites nouvelles, des tranches de vie posées sur des musiques indie-pop tranquilles, portées par la voix douce de Thomas. C’est drôle, étrange, touchant.
HOP BLOG
FIP
La voix susurrée de Thomas Boudineau et sa prose libre et joliment absurde nous plongent dans une atmosphère Lo-Fi.
Après un Esprit de conquête, sorti en 1995, Thomas Boudineau Aka Le Flegmatic tente un Bouleversement majeur initié l’été dernier, composé en Lozère et enregistré par Simon Baconnier au sein de “La lune rouge”, une grange sur les flancs d’une vallée perdue du Tarn et Garonne. Thomas Boudineau vit à Albi. Heureux tromboniste du collectif The Hiddentracks, compagnon de route d’Angil et Michael Wookey, il s’est fait la voix sur les chansons des albums Hail to the thief et In rainbows de Radiohead. Tel un disciple francophone de Randy Newman, Bill Callahan et de Jonathan Richman, il teinte son nouvel album d’americana décalée et nous plonge dans une atmosphère lo-fi.
Avec une voix nonchalante, la prose libre, tantôt ironique ou absurde, tantôt amère ou poétique, se pose sur des airs d’une apparente tranquillité, doucereux et joliment joyeux, l’air de ne pas y toucher.
Son folk à la française inspiré par quelques balades dans les causses et les hauts-plateaux du Tarn, de l’Aveyron, de la Lozère ou encore des Cévennes, chante le quotidien.
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« Le Bouleversement Majeur, c’est ce qui nous attend. C’est peut-être ce qui est déjà là, en train de se produire en nous sans que nous ne sachions encore comment le nommer. » Thomas Boudineau
De Tu es venue me parler à Statue, en passant par Cannibales, En voiture, A L’auto-école, Mythes, Dark, Chez le boucher, D’ici on voit les Pyrénées, Grand Barrage et Dése Flegmatic s’insinue dans notre intime et nous révèle quelques secrets sans les dévoiler.
POPNEWS
C’est l’histoire d’une échappée en solitaire qui finit bien, celle de Thomas Boudineau, tromboniste des (toujours, encore) regrettés Hiddentracks d’Angil. Il a pris la plume, il a couché sur papier des mots, des mélodies qui parlaient de ce qu’il y a autour de nous. C’était une première Mostla Tape (« Esprit de conquête »), et vient le moment de l’album « classique ».
« Bouleversement majeur » : tout un programme. Est-ce que c’est bien le cas ? Honnêtement, non, et c’est parfait ainsi. Thomas Boudineau ne fait pas une musique qui fait tomber de la chaise, mais la justesse de celle-ci, sa simplicité apparente doublée d’une élégance rare, son talent de conteur unique méritent qu’on s’y attarde. C’est nous que Le Flegmatic évoque, nos faiblesses, l’érosion dûe au temps (« Dark » et un couple qui s’éloigne, « Mythes »), et il le fait bien. Pour cela, une base folk jamais pesante, parfois enrichie et toujours à bon escient (un harmonica piqué au « Harvest » du Loner sur “Les cannibales”, quelques choeurs toujours justes, des arrangements aussi discrets que pertinents), des mots jamais gratuits et choisis pour leur sens et non leur effet. Il fallait bien ça pour ces chroniques du quotidien (« Chez le boucher », “En voiture”), ces rencontres (« Tu es venue me parler », titre qui connaît ici une troisième forme, « Désert ») ou ces temps suspendus (« D’ici on voit les Pyrénées », d’ailleurs sans mots). Le temps s’écoule différemment sur « Bouleversement majeur », grand disque qui prend son temps, à la fois humain et parfaitement connecté à la nature (on y entend les oiseaux, on y perçoit l’espace, une respiration fort agréable). Pas si flegmatique que ça, le verbe acéré mais jamais méchant, Le Flegmatic signe une très belle oeuvre, à la personnalité affirmée. Mickaël Choisi
FROGGY’S DELIGHT
On dit souvent que la musique ressemble à celui qui la fait. Il n’y aucun doute que celle du Flegmatic ressemble à son auteur Thomas Boudineau (ancien tromboniste des Hiddentracks), à son humour, à sa tendresse, à son amour pour la folk, pour Dylan et Leonard Cohen.
Après le très bel Esprit de conquête, Mostla-tape publié en février 2015, Le Flegmatic revient via We are Unique Records en collaboration avec La Souterraine avec ce Bouleversement majeur. Si sa musique gagne en épaisseur, Thomas Boudineau poursuit, avec ses textes ciselés, de conter des histoires bien à lui, de parler de ce qui pourrait paraître insignifiant, du presque rien qui devient vital mais surtout il continue de donner une voix aux sans voix dans ce que nous pourrions qualifier de poésie du quotidien. Comme la bande son des univers ou des photographies de Vincent Boutin, Monsieur Thornill, Dorothea Lange ou encore William Eugene Smith.
Quand il parlait de l’Europe qui s’effondre il parlait de lui, quand maintenant il chante les viaducs autoroutiers c’est de nous qu’il s’agit. Avec lui l’Occitanie devient un nouveau western, ses mots se baladent sur une douce musique folk lo-fi avec une certaine tendance au réalisme, un humour mais sans méchanceté, avec bienveillance. On appelle cela l’intelligence. Une musique folk à la Française, qui s’invente en rêvant de grands espaces et d’intimité, de Bob Dylan, de Neil Young ou de Bill Callahan.
“J’essaie de chanter nos mythes français comme la folk transcende les mythes américains”. Voilà. Nous pouvons traverser la diagonale du vide, et se sentir frissonner au milieu de cet immense vide, de ces gens délaissés et laissés pour compte, de ces espaces en jachère, cette France avec des bleus au visage et au cœur. Il n’empêche quelques belles notes de musique, de fines mélodies, du texte, une presque poésie, quelque chose de fort et émouvant, on est bien tintin…Jérôme Gillet
Encore une découverte à faire du côté de La Souterraine et il s’agit de Le Flegmatic. Et derrière ce nom se cache un certain Thomas Boudineau qui est également tromboniste du collectif The Hiddentracks et qui avait publié un premier album Esprit de Conquête en 2015. Deux ans plus tard, il remet la machine en marche avec un opus voyageur du nom de Bouleversement Majeur.
Entre americana et indie folk lo-fi à la française, Le Flegmatic nous embarque dans une longue balade attendrissante que ce soit du côté du Tarn, des Cévennes en passant par l’Aveyron en onze chansons d’une légère mélancolie comme « Tu es venue me parler », « En voiture » ou encore « Mythes ». La voix nonchalante de Thomas Boudineau intrigue avec ses histoires terrifiantes sur fond de mélodies rayonnantes à l’image de « Dark », « Chez le boucher » ainsi que « Grand Barrage ».
Bouleversement Majeur est la définition de l’Americana à la française et Le Flegmatic s’en sort plutôt bien avec son univers bien particulier et hyper-réaliste qui se dessine sur des titres comme « D’ici on voit les Pyrénées » et « Désert ». A coup de chroniques du quotidien, des rencontres incongrus ou de storytelling cinglant, le français impressionne avec ce second opus poétique et intrigant. Note: 7.5/10
Le Flegmatic fait son retour sur galette avec son nouvel album Bouleversement Majeur. Avertissement : on change de ton !
C’est la saison des premiers albums des poulains de La Souterraine ! Après Maud Octallinn, c’est maintenant Le Flegmatic, de son nom Thomas Boudineau, qui s’élance dans l’aventure.
On avait découvert Le Flegmatic il y a 2 ans lorsqu’il sortait sa mostla-tape, Esprit de Conquête, sur La Souterraine. Sa chanson « Peter Falke » reste une des chansons les plus drôles que nous connaissons. On avait même crié au génie, pour vous dire à quel point cette affaire de mostla-tape est allée loin…
Fini la rigolade, c’est l’heure du premier album, de prendre un peu les choses au sérieux. Alors on arrête les blagues, on s’applique, on engage un choeur de voix féminines (mouais, pas convaincu), on ajoute aux guitares, une batterie, un harmonica, quelques effets et on propose une chanson qui tire sur la folk et le blues. Et de temps en temps, un xylophone qui vient donner un petit côté enfantin, touchant. Un style qui sied au timbre de voix clair de Le Flegmatic, et quand celle-ci grimpe dans les aiguës et frôle les limites de la justesse, c’est d’autant plus touchant.
Au final, Le Flegmatic n’a pas tant changé que ça, on reconnaît sa voix, instantanément, et son écriture. Chansons aux textes mélancoliques, narrations d’histoires, de scènes de vie, dramatisation du quotidien (« Les cannibales« ), scènes romantiques urbaines (« En voiture« )… Il suffit de lever la tête, d’observer ce qui nous environne et hop! un album est prêt !
HOP BLOG
Thomas Boudineau est Le Flegmatic. Tromboniste au sein de The Hiddentracks, il revient avec un second album dans lequel il excelle encore une fois dans sa manière de raconter ses petites histoires musicales imaginées aux cours de ses traversées de la Lozère, des Cévennes et des suburbs du Roussillon… des chansons comme des petites nouvelles, des tranches de vie posées sur des musiques indie-pop tranquilles, portées par la voix douce de Thomas. C’est drôle, étrange, touchant. Benoît Richard
Chronique de Christian Larrède dans le numéro du 10 Février 2017 du magazine Les Inrockuptibles
Article sur Le Flegmatic dans le numéro de Janvier 2017 de Magic
Chronique dans Télérama
La Dépêche du Midi, article et interview du 20 Avril 2017
Article et interview du Flegmatic dans Roaditude, revue francophone de la route, Mars 2017.
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