Projet solo du guitariste et multi-instrumentiste lyonnais Jean-Louis Prades, Imagho diffuse depuis 1997 mélancolie, mélodie et expérimentation dans une musique sensible à la croisée du jazz, du folk, du post-rock et de l’électroacoustique.
Après 5 albums en solo et deux en collaboration avec Ultramilkmaids et Fragile, publiés sur des labels français, allemands et japonais, Imagho renoue avec l’esprit des origines en signant la première référence du nouveau label « alara » conduit par un ancien responsable du label FBWL qui avait publié son premier album. « meandres » est co-produit avec We Are Unique! records, le label qui publie les albums d’Imagho depuis 2004.
Imagho revient avec un album qui tire les leçons de 15 années d’expérience et de croisements de musiques acoustiques, post-jazz, electronica, expérimentales, mais souvent mélodiques et à fleur de peau. « meandres » synthétise cette expérience avec une musique affranchie d’ornements superflus, au son d’une qualité rarement atteinte, une succession d’histoires racontées à la guitare, avec le support de multiples instruments et de rythmiques nouvelles dans son univers, dans un souci du détail qui satisfait les différents niveaux d’écoute que l’on veut bien lui consacrer.
C’est sans doute là que réside l’art d’Imagho : permettre à plusieurs types d’écoutes de capter l’humanité et l’exigence mêlées dans son travail d’orfèvre. Les samples, boucles et pluies harmoniques viennent en contrepoint idéal des mélodies de sa guitare qui, par la ponctuation et la voix qu’elle apporte à chacun des douze titres de l’album, vaut tous les chants que cette musique profondément humaine pourrait accueillir.
Ce nouvel album est aussi un retour aux sources en termes de méthode de travail. « Pour ce disque j’ai décidé de travailler « à l’ancienne » : l’ordinateur a été utilisé comme un magnétophone multipiste. Je n’ai pas traité les sons après les prises comme j’avais pu le faire sur les précédents albums, mais à la source. J’ai décidé de toujours jouer et rejouer les parties instrumentales en entier, jusqu’à arriver à une prise que je pouvais garder telle quelle, revenant en cela à ma façon de faire à l’époque du 4 pistes à cassettes. J’ai privilégié la spontanéité à la perfection formelle. Ayant joué en trio jazz puis en groupes noise, j’ai retrouvé cette approche très live de la musique. » Cette approche a pour effet qu’à l’écoute de « meandres », c’est comme si chaque morceau était joué dans l’intimité, à proximité. Comme si Imagho avait décidé, après des années de découverte de la technologie dans la musique, d’épurer ses arrangements pour tendre vers un son authentique ultime, aussi important dans sa démarche que le détail des sons employés.
Des couleurs dans le son, une volonté d’expérimenter tout en gardant un pied dans la réalité, des musiques 100% instrumentales et une narration sans mot qui créent des refrains et des structures familières, une aventure nouvelle à chaque apparition discographique : ce sont tous ces paradoxes heureux qu’Imagho propose depuis une quinzaine d’années sur la scène indépendante.
Mélancolique et sereine, de la musique pour rêver au coin du feu.
LES INROCKUPTIBLES
Souvent paysagistes, baignées parfois dans une forme de spleen méditerranéen, les compositions se prêteraient très bien à un accompagnement visuel.
OBSKÜRE
Nourries par le détail, ses ambiances mettent un peu de chaleur dans des tonalités automnales
CLUTCH
Comme l’écoulement des vagues au petit matin d’un ciel brumeux, la musique d’Imagho flotte inlassablement dans notre mental à peine réveillé.
FOUTRAQUE
Tel quel, avec ses quelques faiblesses, voici un album aimable, précieux pour les pépites qu’il secrète en son sein, sans avoir l’air d’y toucher, loin du bruit et de la fureur, à hauteur d’homme.
INACTUELLES
Expérimental mais jamais élitiste, l’art sensible du lyonnais Imagho se déploie en de subtiles tournures jazz-folk tout le long de Meandres, son passionnant nouvel opus.
PINKUSHION
Si ce disque est sûrement important pour Jean-Louis Prades, il l’est aussi pour nous car au-delà de son honnêteté, il est aussi sans failles et éclairant sur toute idée de ce que l’on peut se faire du beau. Et c’est aussi pour cela que Méandres est un disque important. Bien plus qu’on ne pourrait le croire.
LIABILITY
Disons-le tout de go : « Meandres », le nouvel album d’Imagho, est une merveille absolue.
À DÉCOUVRIR ABSOLUMENT
Un album quasiment brut, un ouvrage où le côté le plus jazzy de Jean-Louis Prades prend naturellement le dessus pour nous emmener à travers les « meandres » d’une inspiration débordante d’ingéniosité qui en appelle autant aux notes traditionnelles qu’aux aspects plus bruitistes qui ponctuent certains passages.
ZICAZIC
15 ans d’expérience feront toujours la différence et Imagho livre un album quasi parfait entre limpidité harmonique et accidents musicaux.
BENZINE
Album à recommander aux amoureux de la guitare mais aussi aux amoureux de musique tout court, « Meandres » apporte ce souffle d’air frais nécessaire dans un marché musical suffocant parfois sous le nombre d’œuvre pas toujours de très bonne qualité. Disque reposant, calme et nuancé, l’œuvre du français s’apprécie dans un fauteuil un verre à la main un soir de semaine après une journée de boulot harassante. En un mot : ressourçant.
QUAI BACO
Sincère, intime, Jean-Louis Prades nous bouscule grâce à la lumière et à la poésie qui se dégagent de ces 13 titres. FROGGY’S DELIGHT
Un album gracieux, très mélancolique, baigné d’une douce lumière, qui nous accompagnera à n’importe quel moment de la journée avec à chaque fois ce plaisir renouvelé d’écouter un disque d’une très grande qualité.
HOP BLOG – Album du mois – Octobre 2013
Une lumière intense qui traverse tout l’album.
MILLEFEUILLE
Mélancolique et sereine, de la musique pour rêver au coin du feu. Les méandres qu’évoque le titre ne sont pas des rapides : juste un flow sinueux mais paisible qui, étiré du jazz contemplatif à la musique patiente, a déjà irrigué les oeuvres fertiles de Spain ou de The Durutti Column. Sinueux, car on sent à quel point chaque son et son contrepoids de silence, chaque expérimentation et son négatif d’improvisation, d’instinct, ont été pesés, testés par le Stéphanois. Un album qui adoucit la vie, pour marquer le jet d’éponge, très triste, de l’excellent et militant label We Are Unique. Vous l’étiez. JD Beauvallet
Il est des musiques qui vous rendent plus intelligents…. Il est des musiques qui vous rendent plus sensibles….
Il est des musiques comme des évidences, comme des virtuosités émotionnelles…Il est des images sonores qui vous marquent comme des fers rouges qui brûlent la chair…
Il est des chocs comme des rencontres, comme des amitiés dans un échange muet de regards, comme des amours incandescents dans des mains qui se touchent…. Il est des cataclysmes intimes comme celui de découvrir “Un Courage Inutile” d’Orso Jesenska, “Baltika” de Moinho, “A Rebours” de Minizza, “Violet” de Karen Peris ou My Tiger Side….
“Meandres” est de ces chocs, de ces tremblements de vos fondations aux répliques régulières…De ces objets que l’on pourrait craindre intimidants, austères et cérébraux mais qui vous happent, vous nourrissent, vous accompagnent…(“Une Femme”)
La musique d’Imagho est de ces structures souples, comme des espaces ouverts aux multiples possibilités d’être, comme des architectures qui divagueraient dans un néant doucereux….(“Great Mazinger”)
“Meandres” donne la voix au silence que vous remplissez de vos fantasmes et créations légères….
La musique de Jean-Louis Prades est de ces univers qui vous libèrent de vous mêmes, des poids accessoires du quotidien….
Vous les voyez ces enfants, ces trois enfants qui courent de plages de sable fin en forêts accueillantes, de manèges enivrants de fête foraine en jeux endiablés dans la neige… (“Three Children”)….
“Meandres” est une musique baroudeuse et voyageuse…. Comme des impressions de sentir le froid sur votre joue, te sentir craquer sous votre pas la neige, comme un voile blanc qui maquille et déguise les étendues (“In Caso Di Nebbia”). Comme des perles assassines, comme des corps sanguins et palpitants, comme des lumières circulantes, comme autant de couloirs sombres aux errances nécessaires… (“Meandres”)
L’ami Jean-Louis Prades nous fait basculer du côté des chemins de traverse, dans ces paysages aux contours flous… Ces endroits chaleureux à remplir de nous….(“The Crossing”)
“Meandres” est de ces musiques adultes qui nous ramènent plus enfant encore, de ces notes hésitantes, trébuchantes comme les pas d’un tout petit…(“Song For Franck”)
Ces circonvolutions qui se jouent de l’inutile, du futile et de l’amer (“E.T.I”)… Ces retours à des nous, des soi que l’on n’oublie pas, comme du vent qui feuillette les pages d’un livre au hasard (“2800 Kelvin”)….
Comme un regard que l’on porte en arrière, sur des soi morts désormais, sur d’autres nous-mêmes comme échappés de ce que l’on voudrait être, de ce que l’on ne sera plus (“40”)…
Comme des Xanadu proches, comme une ancolie fânée…(“Rosebud”)… Comme des prismes qui nous déforment et nous reconstruisent, comme des gommes qui nous effacent d’un trait altéré…(“We Got Company”)…. Comme des formes sans contour de ce que nous étions…(“Angel”)
Pour toutes ces raisons et bien d’autres, je suis rentré dans la musique de Jean-Louis Prades comme en terre natale, comme un compagnonnage rassurant…. Car sa musique nous rend plus sensible, plus intelligent, j’ai voulu y mêler mes petites images intérieures…
Avec Jean-Louis, nous vous proposerons chaque mois un des titres de “Meandres” dans une vidéo que vous pourrez retrouver ici, comme une proposition de voyage à l’intérieur de vous-même…Nous sommes actuellement au travail sur les images….Greg Bod
Cela fait déjà plus de quinze ans que le Lyonnais Jean-Louis Prades a lancé le projet lmagho. Instrumentale, sa musique en appelait beaucoup à ses débuts aux scènes post-rock, expérimentales, glitch, voire à la musique con-crète. On se souvient entre autres de ses collaborations avec Fragile ou UltraMilkmaids. Aujourd’hui, le rapport à l’électronique se fait beaucoup plus discret car tout dans ce cinquième album tourne autour de la guitare, souvent
acoustique. Le style se porte plus sur les arpèges mélancoliques à la légèreté tranquille et sur des réflexes jazzy, parfois teintés de blues. Ce qu’il a avant tout réussi à faire avec Méandres, c’est créer un espace. La production est, en effet, très aérée. Les sons respirent et ne se parasitent jamais, comme dans un discours serein. Pourtant, il y a pas mal d’instruments sur cet album. Au-delà des différentes pistes de guitares, qui semblent aussi brutes et pures que si elles étaient enregistrées avec nous dans la pièce, on trouve des percussions, synthétiseurs, vibraphone, contrebasse, boite à rythmes, piano, et bien sûr des field recordings et de l’électronique digitale. Il nous semble même entendre des choeurs par moments (« Great Mazinger », « Angel »). Souvent paysagistes, baignées parfois dans une forme de spleen méditerranéen, les compositions se prêteraient très bien à un accompagnement vi-suel. Elles possèdent véritablement des qualités de soundtrack, mais c’est peut-être ça aussi le problème avec cette musique. Avec son caractère apaisant et délicat, elle a tendance à ne pas se suffire à elle-même, surtout sur un format de quarante-cinq minutes. Elle manque d’évé-nements forts et de diversité et peut vite devenir simplement musique de fond. Mémo dans les évocations d’ambiance, il est important de ra-conter des histoires à l’auditeur et d’éviter la redite entre chaque pièce sonore. Hélas, par moments, le disque nous donne l’impression de surplace, comme un film sans tension dramatique. Max Lachaud
15 ans d’expérience feront toujours la différence et Imagho livre un album quasi parfait entre limpidité harmonique et accidents musicaux.
Jean-Louis Prades est connu, sous le nom d’Imagho, par l’amateur de musique instrumentale depuis 1997. Une infime frange de la population sans doute, mais fortement séduite par les différents albums délivrés déjà par le Lyonnais. Guitariste aussi à l’aise dans l’électricité que dans l’acoustique, ayant joué aussi bien dans des trios jazz que dans des, groupes noise, , Imagho a réussi à tracer un sillon délicat entre rock, folk, jazz et électronique, s’affranchissant ainsi des barrières. On pourrait rajouter des »post » à tous ses genres énoncés car le musicien en propose toujours une version épurée, décidant de ne garder que l’essentiel. Comme Matisse dessinant un croquis simple dans sa facture et sous les regards médusés, précisant qu’il lui a fallu vingt ans pour en arriver à ce résultat.
Sauf que, si le rendu peut paraître au premier abord simple, le travail d’Imagho est d’une infinie complexité, quand on y écoute de plus près. Comme l’agencement précis et subtil de différentes fragrances. L’album s’appelle Méandres et ce n’est pas pour rien. Et si la musique apparaît d’abord limpide sur une femme, dès Great Mazinger, Jean Louis Prades multiplie les embûches. Prades le guitariste, pourrait , jouer à la fois du, Nick Drake, du Pat, Metheny ou du, Explosions in the Sky, déployant un fil que l’on prend plaisir à suivre., Mais le Lyonnais ne s’arrête pas là , joue aussi du piano à la manière pointilliste d’un, Satie, ajoute des habillages électroniques parfois parasites et choisit chaque fois de rajouter une dose d’expérimentation dans sa musique. Le but n’est pas de perdre l’auditeur dans ses Méandres mais plutôt donner un peu d’aspérité et textures aux entournures. Les effets , transforment ou déforment les guitares (Rosebud), des coups de griffe de musique concrète sortent de leur cage. Mais la grande force tranquille du disque est de créer des thèmes mélodiques à la beauté universelle (2800 Kevin, 40), toujours victorieux de ces petits accidents mis volontairement par Imagho sur la route de sa création. On aimerait déjà les morceaux sans eux, on les adore encore plus ainsi produit. Une vraie réussite. Denis Zorgniotti
HOP BLOG – Album du mois – Octobre 2013
Il ne faudra pas longtemps à l’auditeur pour plonger tout entier dans la musique d’Imagho et s’y sentir bien. Car dans “Méandres” tout est confortable et accueillant.
Tout semble réuni pour que l’on passe un moment très agréable. Pourtant la musique du Lyonnais Jean-Louis Prades n’est ni lounge, ni easy, elle serait plutôt jazz, folk…
Cinématographique aussi, la musique sensible d’Imagho semble nous raconter des choses, évoquer des lieux, des ambiances, des humeurs, dégageant ainsi pas mal d’émotions et d’images chez celui qui s’en imprègnera.
Faisait le choix du tout (electro)acoustique, Imgaho amène ainsi une forme de pureté à des compositions souvent très douces, jouées principalement à la guitare acoustique avec, en fil rouge, ce soin permanent apporté aux mélodies, et aux arrangements (percussions, contrebasse, piano, vibraphone…) qui lui donnent un aspect à la fois très brut et très travaillé mais surtout une richesse narrative incroyable.
Après 15 années d’une carrière musicale assez intense, nourrie d’expériences multiples dans le domaine du jazz ou des musiques expérimentales, ce fan de Mark Hollis et de Nick Drake signe avec “Méandres” un album gracieux, très mélancolique, baigné d’une douce lumière, qui nous accompagnera à n’importe quel moment de la journée avec à chaque fois ce plaisir renouvelé d’écouter un disque d’une très grande qualité. [9/10] Benoît Richard
Si, par je ne sais quel côté vicieux, vous recherchez une faute de goût chez We are Unique! Records, vous risquerez bien de tomber sur un os. Ce n’est pas la nouvelle sortie du projet solo du guitariste, multi-instrumentiste Jean-Louis Prades, sous le nom d’Imagho qui va changer les choses !
Jean-Louis Prades revient avec un album, Méandres (première référence du nouveau label Alara conduit par un ancien responsable du label FBWL et co-produit par WAU!R), somme de 15 années d’expériences musicales. Des projets en solo, sous le nom d’Imagho donc, mais aussi sous la forme d’un duo : Baka!, instrumental et expérimental, Secret Name, duo folk plus intimiste, Blinke avec Florian Antoine, guitariste de Keiko Tsuda et Tempus Fugit, autour de l’improvisation, Frz-Imagho avec Frz du label Aspic Records autour de l’improvisation libre ou en formule trio avec Sketches Of Pain dans un genre noise claustrophobique.
Une musique totalement immersive et émotionnelle, aux croisements du post-rock, du jazz, du folk, de l’expérimental et de l’électroacoustique. Fragile et sensible, la musique d’Imagho est une marionnette tenue par les fils de la poésie où l’humanité et la recherche d’épure semblent être les grands ordinateurs ou les véhicules. Directe, sans superflu, encore une fois profondément humaine dans ce qu’elle comporte (sans aucun traitement par ordinateur après les prises, privilégiant une certaine vérité – spontanéité à une perfection aseptisée), la musique d’Imagho est un chapelet d’histoires (ou des invitations à des histoires), racontées à la guitare et avec de nombreux instruments et rythmiques (samples, boucles, percussions, piano…). Les notes s’égrènent mélancoliques ou plus joyeuses, pluie de notes ou brume harmonique lointaine.
Sincère, intime, Jean-Louis Prades nous bouscule grâce à la lumière et à la poésie qui se dégagent de ces 13 titres. Libres, les compositions de Méandres, sinuosités mélodiques, fourmillent de milles idées (structures jazz, lancinances rythmiques, larsens, improvisation, agrégat de sons et de notes, “Angel” dernier titre de l’album et porte ouverte vers un futur plus chanté…) apparaissant subtilement au fur et à mesure des écoutes. Un voyage qui se rend rapidement indispensable. Le Noise (Jérôme Gillet)
Expérimental mais jamais élitiste, l’art sensible du lyonnais Imagho se déploie en de subtiles tournures jazz-folk tout le long de Meandres, son passionnant nouvel opus.
C’est riche d’une carrière déjà longue – au moins quinze ans – que ce guitariste et compositeur lyonnais vient nous offrir sa nouvelle collection de chansons délicatement ourlées. Imagho – Jean-Louis Prades dans le civil – a déjà sévit dans les sphères noise, jazz et expérimentales au sein de combos éphémères mais toujours passionnants (Fovea, Baka !, Sketches of Pain, Secret Name…). Cet admirateur de Mark Hollis et Nick Drake propose une version toute personnelle d’un jazz-folk aux prises avec la mélancolie et le silence. Sa musique feutrée se présente en pièces instrumentales où s’entrelacent arpèges de guitares et bruitages divers.
Le cÅ“ur de Meandres est une guitare acoustique égrenée en notes délicates et amères. Chaque titre voit se déployer des arpèges enrichis d’une poignée d’ingrédients choisi avec soin et parcimonie : balais, percussions, contrebasse, piano, ou vibraphone. Le disque trempe dans des eaux jazz et folk, et convoque tout autant le bruit que le silence. L’atmosphère oscille entre brume (« In casio di nebbia ») et mélancolie (« Three children », « Song for Franck »). Les compositions, savamment et lumineusement structurées, atteignent avec « Meandres » et « The Crossing » un haut degré de délicatesse. Adepte du field recording – l’enregistrement de terrain – Imagho ne s’en sert ici que ponctuellement (« We got company ») mais continue d’intégrer l’électroacoustique à son travail d’orfèvre. Le son devient un instrument qui, manipulé en boucles et par effets divers, anime une musique dénuée de chant. Et c’est toute la matière sonore de Meandres qui vibre d’une grande humanité, résonnant intimement dans le cÅ“ur de l’auditeur.
Expérimental mais loin d’une musique adressée aux seuls musiciens, l’art d’Imagho se déploie lentement et subtilement. Après un disque salué par la critique en 2008 (Inside looking out, le lyonnais délivre un nouvel opus aérien et sensible. Selon ses dires, le compositeur envisage l’apport de la voix dans ses futurs travaux. On attend impatiemment de ses nouvelles. Damien B
Il y a des albums qui bien qu’assez communs dans leurs approches vous parlent plus que d’autres. C’est exactement le cas du nouvel album d’Imagho projet solo du guitariste jean-Louis Prades qui au travers d’un son éblouissant nous fait voyager dans ses « Meandres » aux relents de pop jazz.
Tout chez Imagho transpire une technique maîtrisée et assumée. Dès « Une Femme… » on entre dans un univers musical sobre à la lenteur hypnotique. Mais c’est assurément ce touché nuancé et posé qui impressionne le plus. Point d’emballement ni de coup de tête dans la musique du français, seulement une voie à la sinuosité apparente mais au tracé clair et précis.
La musique du français se déguste à pleines oreilles et a cette faculté de parler aussi bien aux initiés par cette technique proche de la perfection qu’aux novices par cette atmosphère légère et simple qui contraste avec les états de service du stéphanois d’origine. On est porté par ces compositions lumineuses et intemporelles à la sobriété musicalement riche.
Travaillant beaucoup sur des thèmes qu’il décline au fur et à mesure de l’album « Three Children » , Imagho mêle le son cristallin de sa guitare à différents styles. Aussi à l’aise sur le très classique « 40 » qu’au travers d’un arrangement tourné vers une électro très discrète comme sur « In casio di nebbia« ou « Song for Franck », il met un point d’honneur à ne pas écraser de technique ses morceaux en y incluant à chaque fois une ligne mélodique claire et appréciable.
Il y’a chez le français cette facilité déconcertante qui donne à chaque morceau cette impression de survol et de légèreté si agréable. Sans forcer le trait, le stéphanois déroule son univers sous nos yeux attendris nous proposant une musique sans prise tête, calme et d’une sérénité à toute épreuve.
Album à recommander aux amoureux de la guitare mais aussi aux amoureux de musique tout court, « Meandres » apporte ce souffle d’air frais nécessaire dans un marché musical suffocant parfois sous le nombre d’œuvre pas toujours de très bonne qualité. Disque reposant, calme et nuancé, l’œuvre du français s’apprécie dans un fauteuil un verre à la main un soir de semaine après une journée de boulot harassante. En un mot : ressourçant. Arnaud Le Tillau
Dans le monde de Pro Tools, des logiciels qui font (presque) tout, contrôlent et corrigent, Jean-Louis Prades, alias Imagho, a choisi de rester…un artisan. Je ne reviens pas sur sa carrière, ponctuée de quelques disques que j’avais évoqués dans un bref article de mars 2008, au moment de la sortie du double cd Inside looking out.
Dès le premier titre, “Une femme”, le ton est donné : une musique simple, décantée des effets, une musique qui chante, guitare et batterie au premier plan, un peu de piano. Mais son côté jazz, pas déplaisant du tout, est plus le souvenir d’une période ancienne pour le guitariste et multi-instrumentiste lyonnais que l’amorce du disque. Une belle fausse piste. Le ton change en effet avec “Great Matzinger”, le titre le moins convaincant de l’album, encombré par une contrebasse virtuelle, et alourdi par la rythmique robotique que les parties acoustiques de Jean-Louis ne rendent guère plus digeste…Et puis il y a le premier miracle, le lumineux “Three Children”, sa magnifique mélodie, les cordes de la guitare qui crissent. Deux thèmes, repris, structurent ce bijou fragile, serti dans une écrin léger de piano et claviers. “In Caso di nebbia” commence par un crachotement de boîte à rythme à semi étouffée, qui sert de soubassement à quelques accords de guitare, quelques griffures électro acoustiques, comme si l’on picorait, effleurait les cordes, et l’auditeur se trouve plongé dans un subtil brouillard mélancolique.
On sent que c’est parti. Imagho nous emmène dans des flâneries tranquilles, comme le titre éponyme, jeu d’échos entre plusieurs guitares, ou le curieux “The Crossing”, avec un début à l’archet électronique sur lequel la guitare vient se poser pour le recouvrir, accompagnée d’une percussion discrète, puis d’un vibraphone m’a-t-il semblé, pour une petite série de variations, avant la réapparition de l’archet en arrière-plan, morceau doucement hypnotique plus dans la lignée de Inside looking out et que Jean-Louis dit associer à “Exiles” de King Crimson sur l’album Lark’s tongues in aspic.
“Song for Franck”, avec son introduction électrique à base de sons distendus, offre une autre échappée à la guitare sèche, des accords discrets coupés de silences : un autre très beau moment, simple et émouvant. On ne pense plus à rien, on écoute juste les cordes sonner, résonner, les claviers nettement à l’arrière-plan. Si le titre suivant, “E.T.I” pour “Extra Terrestial Intelligence”, a un petit côté science-fiction avec ses gloussements électroniques, guitare et batterie sont bien là, et ça chante en toute modestie tout honneur, en prenant son temps. C’est vraiment une musique à déguster, un jour de fine brume, au bord d’une rivière lente. J’aime moins “”2800 Kelvin”, sa batterie sans surprise et sa guitare plus jazzy. Mais “40” qui suit est tout simplement magnifique, guitare folk évidente, arrangements superbement désuets, un morceau hors du temps, en apesanteur. “Rosebud”, évidemment un clin d’œil au film d’Orson Welles, avec sa guitare saturée et sa rythmique animée, est un objet sonore improbable, non sans charme, comme un interlude avant “We got company”, bricolage de piano et de sons retraités de toute beauté, dans l’esprit des musiques ambiantes. La guitare réapparaît sur le dernier titre, “Angel”, délicat, aérien. On est surpris d’entendre un chœur de voix, très en arrière, grave, celle du compositeur interprète en personne !! Ce serait l’annonce d’un futur disque…
Tel quel, avec ses quelques faiblesses, voici un album aimable, précieux pour les pépites qu’il secrète en son sein, sans avoir l’air d’y toucher, loin du bruit et de la fureur, à hauteur d’homme. Dionys
Coprod entre le nouveau label Alara et We Are Unique records, Méandres marque le retour du projet solo du guitariste lyonnais Jean-Louis Prades. Un cinquième album qui poursuit un travail de d’expérimentation et de croisement de multiples pistes acoustiques.Treize titres à dominante instrumentale, dans une harmonie qui tend vers toujours plus d’épure downtempo : Meandres fait se succéder les instruments et les influences (folk, post-rock et même des touches d’électro) avec une démarche proche de variations jazzistiques. Nourries par le détail, ses ambiances mettent un peu de chaleur dans des tonalités automnales.
C’est depuis 1997 qu’Imagho distille sur la scène nationale une musique empreinte de mélancolie avec comme ingrédients majeurs une pointe de jazz, une touche de folk, un trait de post-rock et beaucoup d’expérimentations pour lier le tout. Projet solo du guitariste et multi-instrumentiste Jean-Louis Prades, cet ovni musical qui a déjà livré cinq albums en solitaire et deux en collaboration avec Ultra Milkmaids et Fragile revient aujourd’hui avec « meandres », une sorte de flashback sur quinze années de carrière qui s’efforce d’aller droit à l’essentiel en proposant une musique apaisée, pure, limpide … Pas de technique démesurée sur cette nouvelle création, Imagho a fait le pari de la spontanéité et à remisé l’ordinateur au rang d’outil d’enregistrement pour laisser leurs droits au talent et à l’inspiration et pour en arriver finalement à un album quasiment brut, un ouvrage où le côté le plus jazzy de Jean-Louis Prades prend naturellement le dessus pour nous emmener à travers les « meandres » d’une inspiration débordante d’ingéniosité qui en appelle autant aux notes traditionnelles qu’aux aspects plus bruitistes qui ponctuent certains passages. Juste quelques samples et boucles pour agrémenter le tout et offrir à l’ouvrage un sympathique côté electronica et nous voilà face à des titres comme « Great Mazinger », « In Casio Di Nebia », « Song For Franck », « 40 » ou « We Got Company » qui pris au pied de la lettre ressemblent à des instrumentaux mais qui, quand on gratte un peu le vernis, se révèlent être des dialogues, des échanges sans mots mais avec une âme ! Un album pour amateurs éclairés bien entendu, mais pas seulement puisque chacun y trouvera sa route s’il s’en donne les moyens …Fred Delforge
Un titre par titre de l’album par Jean Louis Prades pour A Découvrir Absolument
Imagho parle de sa guitare favorite, une Guild D25M avec A Découvrir Absolument
Une sélection de titres commentée par Imagho pour A Découvrir Absolument
Report live du concert d’Imagho en 1ère partie de The Sea & Cake à L’épicerie Moderne de Feyzin le 30 mai 2013 par A Découvrir Absolument
Le 5+5 disques d’Imagho pour Benzine
Interview d’Imagho avec Froggy’s Delight
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