C’est avec cet e-mail daté du 11 juillet 2012 que tout a commencé :
hi pal! i was in alaska recently and it was so beautiful and inspiring. i have a crazy idea- you make 5 songs for me to sing on, and i make 5 songs for you to sing on, and we would have an album together! what do you think? hope you’re well, jim
(salut ! je reviens d’alaska, c’était beau et très inspirant. j’ai une idée un peu dingue : tu composes 5 chansons sur lesquelles je chante, et j’en compose 5 sur lesquelles tu chantes. et voilà, on fait un album ensemble ! qu’est-ce que tu en penses ? à la prochaine, jim)
Jim Putnam (Radar Brothers) et Mickaël Mottet (Angil and the Hiddentracks) s’écrivent et collaborent régulièrement depuis une tournée française conjointe en 2008. Jim a chanté sur la plus belle piste de l’album The And d’Angil and the Hiddentracks (Sail Home), et Jim a repris le morceau Trying to fit d’Angil pour le coffret des 10 ans de notre label en 2011.
Dans ce disque en commun, nouvelle preuve de leur estime réciproque, la méthode appliquée est celle décrite dans la proposition de Jim : cinq compositions de l’un, que l’autre chante. Les deux amis se sont entourés de leurs musiciens fétiches (le batteur des Radar Brothers, les cuivres des Hiddentracks, les chœurs de Dotsy Dot) et ont écrit des chansons qui les projettent dans l’entre-deux-univers, l’espace empathique du « et », où leurs musiques se fondent. Le résultat est une pop rêveuse et directe, aventureuse et simple.
L’album de Jim Putnam & Mickaël Mottet, mixé par Jim et masterisé par Gilles Deles, est sorti en France (au format LP et CD) sur notre label courant 2014, grâce au soutien de Microcultures.
Jim Putnam est un musicien californien actif depuis les années 1980. Fondateur des légendaires Radar Brothers, il signe également des chansons en solo sous le nom Mt Wilson Repeater. Sa mère était l’assistante personnelle de Frank Sinatra et son père a inventé la table de mixage moderne. Jim est par ailleurs un ingénieur du son réputé.
Mickaël Mottet chanta au sein d’Angil and the Hiddentracks et de nombreux autres projets pendant une bonne quinzaine d’années. Après cinq albums et un maxi, son groupe arrêta son activité en 2014. Depuis il officie au sein du groupe Lion in Bed avec son épouse Schérazed Mottet (Dotsy Dot), et sous son propre nom depuis la parution sur notre label de son premier album solo Glover’s Mistake en 2020.
Nous espérons toujours que ce duo se retrouve pour nous offrir une deuxième collaboration.
Magnifique Dialogue transatlantique entre le les leaders d’Angil et de Radar Bros
LES INROCKUPTIBLES
Neil Young & Robert Wyatt avaient forcément des choses à se raconter, il suffisait finalement d’organiser leur rencontre
MAGIC
Compositions pop-folk intimes, aux mélodies directes mais aux arrangements assez fouillés…
OBSKÜRE
Pour dire les choses honnêtement et franchement, on pouvait craindre une liaison cannibale entre le leader des Radar Brothers et le futur Ex Angil And The Hiddentracks…Nous nous rendons compte très vite qu’il n’en est rien, Mickael apportant comme une cure de jouvence bienvenue, une juvénilité nouvelle à Jim. La preuve clé en mains avec « That Other Song ». Jim offrant un sens de la maîtrise plus affirmée à Mickael dans un « That’s Life » à la croisée des chemins d’un Sparklehorse et des rêveries assassines de Tim Hardin.
A DÉCOUVRIR ABSOLUMENT
Il est très facile d’être happé, de se projeter dans ce disque de pop soyeuse finement ouvragée, à la fois contemplative et directe, simple mais audacieuse…
FROGGY’S DELIGHT
Le mélange est parfait, car ici l’un inspire l’autre, sans jamais prendre le dessus
NO DRESS CODE
Un petit bijou
LE MOUV’ – Christophe Crénel / Le 16-18
Des balades folk/pop/rock dont le chant et les orchestrations audacieuses rappellent bien souvent le style de Robert Wyatt voire celui de Eels. Une jolie réussite.
HOP BLOG
Au final peu importe, je me perds dans la lignée des sons, un ensemble émerge et s’impose, des Beatlesrie précieuses (Down In The Ranks), de la pop song hallucinée (Ethnology Is A White Man Thing, That Other Song), des orchestrations majestueuses et aérées prennent vite le pas et oui, le charme opère.
MILLEFEUILLE
(…) deux sensibilités différentes mais complémentaires pour un résultat en tous points attachant
ZICAZIC
Au fil des écoutes, l’album se dévoile pour montrer son habillage soigné et stylisé, à l’image de sa pochette couleur terre.
FOUTRAQUE
Dix morceaux d’une belle tenue, racés qui rappellent parfois le David Bowie de Ziggy Stardust, ce côté céleste et détaché qui montre que la pop peut sortir de ses stéréotypes et qu’elle peut être aussi rêveuse qu’ambitieuse. LIABILITY
(…) le talent d’Angil, associé à celui de Putnam, permet de s’exprimer dans la perpétuation de modèles pop, de standards presque, loin de toute tentative de dé-construction.
BENZINE
On peut compter sur Mickaël Mottet pour parer d’étrangeté les ballades rock planantes troussées par Jim Putnam, comme sur ce dernier pour habiter les chansons plus conceptuelles composées par le futur ex Angil.
INDIEROCKMAG
En résultent logiquement dix titres pop s’inscrivant à mi-chemin des deux univers
MOWNO
un projet musical poétique et ambitieux. La délicatesse, la pureté et la sensibilité de cette création bicéphale me pousse aujourd’hui à faire appel à vous. Cet opus, je le prédis, a un très bel avenir dans vos écouteurs et sur vos platines !
ADDICT CULTURE
These songs sound very much in the wheelhouse for both of these singers, but these push the limits of their gauzy aesthetics in interesting ways and, in talking to each other through music they give the listener a lot to eavesdrop on. This is a patient yet rewarding record, one not to be overlooked.
POPMATTERS
Il était difficile de prédire quelle direction prendraient les musiciens, mais il s’est avéré que le duo américano-français m’a positivement surpris à bien des égards. Je ne m’attendais pas à ce que Putnam et Mottet préparent un matériel aussi bien pensé et mature, à la hauteur des plus grandes productions de cette année (par exemple l’album de Damon Albarn), et souvent les dépassant.
NOWAMUZYKA.PL
Magnifique dialogue transatlantique entre les leaders d’Angil et de Radar Bros.
Voici venu le temps de la collaboration : ce disque est en effet un jeu, d’écritures et d’interprétations croisées (l’un chante ce que l’autre a composé), entre le chanteur et leader du groupe angeleno Radar Bros (Putnam) et la figure de proue stéphanoise des très prolifiques Angil, apparemment très bientôt en vacances prolongées (Mottet). Les deux garçons, qui se sont rencontrés et appréciés lors d’une tournée hexagonale, creusent le sillon commun d’une pop onirique mais sans affèteries. Car ce projet n’a rien de récréatif et déroule une belle et cohérente collection de dix chansons, dans lesquelles on se sent bien (le flow implacable de That Other Song), tant grâce à leur étrangeté qu’à leur immédiateté. Les superbes citations du très romantique Edvard Grieg dans le soyeux Concert of Everything, l’ascension par ta face de l’émotion entêtée d’Ethnology is a White Man Thing, délivrent le diagnostic jubilatoire de deux musiciens qui se trouvent à merveille, s’acoquinent et passent en couple la surmultipliée. Christian Larrède
Sans doute cette alliance avait-elle quelque chose d’inévitable. Entre Saint-Étienne et Los Angeles, Angil et Radar Bros, la distance transatlantique dissimulait à peine une profonde proximité esthétique où l’amour de la confection pop artisanale se mêle à celui des musiques alanguies. Après une première rencontre en 2008 suivie de quelques années d’échanges épistolaires virtuels, Jim Putnam et Mickaël Mottet ont donc franchi l’étape bienvenue qui sépare le fantasme artistique du passage à l’acte collaboratif sous une forme qui tient à la fois du patchwork et du cadavre exquis : cinq titres composés par chacun des compères et systématiquement interprétés par l’autre. Naviguant à mi-chemin entre les deux univers, ces dix compositions se révèlent à de rares exceptions près — That Other Song, pochade auto-référencée plutôt anecdotique — remarquablement homogènes et bien moins décousues que l’énoncé de ce principe de fabrication sommaire pourrait le laisser présager. Entre l’ampleur symphonique de Concert Of Everything, qui n’a pas grand-chose à envier aux grandes fresques orchestrales et psychédéliques de Mercury Rev, et les flâneries bucoliques sur les terres autrefois parcourues par les maîtres de l’école de Canterbury (What It Feels Like), s’affine peu à peu la confrontation entre deux lectures complémentaires et également passionnantes de traditions folk jusque-là disjointes. Neil Young et Robert Wyatt avaient forcément des choses à se raconter, il suffisait finalement d’organiser leur rencontre. Matthieu Grunfeld ••••..
Depuis que j’ai commencé mon aventure chez A Decouvrir Absolument, j’ai choisi parfois un autre format de critique musicale, celui à plusieurs mains, plusieurs individualités, non pas pour ma diluer ma responsabilité mais plus pour marquer l’événement d’un disque nécessaire, à part. Il en fut ainsi de ceux d’Orso Jesenska, A Singer Must Die, Bertrand Bestch, ou Matthieu Malon…
Des albums importants qui méritaient un éclairage différent.
L’histoire avec Mickael chez ADA remonte à loin, ses premiers balbutiements musicaux, ses premiers pas, ses réussites toujours soutenues par le webzine. Alors que la fin du parcours s’annonce pour Angil And The Hiddentracks avec un dernier EP à paraitre qui attend toujours votre contribution, le stéphanois choisit de vaincre le deuil et l’amertume dans une prolongation de collectif. Comment oser s’exposer seul ? Peut-être en privilégiant le couple musical comme un mode d’expression plus ramassé.
Pourquoi nous du vieux monde sommes-nous fascinés par l’Amérique, ce continent juvénile à l’histoire encore fraîche ?
Pourquoi sommes-nous attirés par ces terres sans moyen-âge, ces lieux sans racine ? Pourquoi nos héros intimes sont-ils de ceux-là ?
De Capra à Johnny Cash, De Scorcese à Bonnie Prince Billy, de Edward Hopper à Kurt Wagner, de Edward Bunker à Elvis, de Marilyn à Arthur Miller…
Pourquoi notre attention se porte t’elle toujours vers cette terre qui s’est forgée à force de ses émigrations, de son cosmopolitisme ? Je crois bien qu’une partie de la réponse est dans la question.
Là où nous autres dans notre vieil Europe sclérosée, nous observons avec suspicion ces étrangers qui viennent nous envahir et voler les pains au chocolat de nos enfants, l’Amérique, les états unis d’Amérique ont toujours valorisé cette richesse multiethnique, vampirisant souvent au passage les forces vives de ses candidats à une nouvelle forme d’américanitude.
Que ce soit l’âge d’or du cinéma hollywoodien, le Jazz, la musique savante ou la populaire qui deviendra plus tard cette science de l’Entertainment, à savoir la Pop, ces médias artistiques doivent autant à ces émigrés polonais, ces gens de Bavière, ces français oubliés, ces africains déracinés.
Certes, nous devons un lourd tribut aux amerloques. Les commémorations de juin 2014 contribuent de ce rappel.
Cependant, parfois, on se plaît à se souvenir que l’Amérique ne serait rien aujourd’hui sans ce que la vieille Europe lui a apporté.
Considérons donc ce premier objet organique fait artisanalement, avec humilité et à quatre mains par Jim Putnam et Mickael Mottet comme un juste retour des choses, comme la réparation d’une dette impayée, comme le solde de compte découvert.
Est-il encore nécessaire de présenter Jim Putnam, chanteur des toujours indispensables et impeccables Radar Brothers ? Entre Americana et Folk boisé.
Je ne vous ferai pas l’affront de revenir sur le passé de Mickael Mottet au sein d’Angil And The Hiddentracks. Pourtant, malheureusement, bientôt, nous devrons parler au passé du collectif de Saint-Etienne qui a décidé de jeter l’éponge, la faute sans doute à une trop grande difficulté financière à faire vivre le groupe sur scène. Constat terrible mais lucide d’une industrie qui se tire une balle dans le pied… Aujourd’hui, on peut assez facilement sortir un album, les modes de diffusion se sont élargis (Bandcamp, Soundcloud, les cds…) mais les lieux pour se produire se font rares et proposer sa musique à un public devient un combat harassant de chaque instant face à des salles de spectacle tenues d’être remplies et rentables parfois à défaut d’être défricheuses et curieuses.
Combien de groupes, d’artistes verrons-nous déclarer forfait avant que les choses ne changent ?
Certes des pistes existent pour se produire, les concerts en appartement, les galeries d’art qui s’ouvrent à la Pop mais il est toujours triste de voir un groupe se séparer pour de pathétiques questions d’argent ..
Revenons donc à l’essentiel , à savoir la musique.
ici, il est question de transmission entre deux hommes de génération différente, pas de ces transmissions d’un patrimoine entre un homme plus âgé vers son cadet.
Non, ici il est question d’échanges.
Pour dire les choses honnêtement et franchement, on pouvait craindre une liaison cannibale entre le leader des Radar Brothers et le futur Ex Angil And The Hiddentracks…
Nous nous rendons compte très vite qu’il n’en est rien, Mickael apportant comme une cure de jouvence bienvenue, une juvénilité nouvelle à Jim. La preuve clé en mains avec « That Other Song ».
Jim offrant un sens de la maîtrise plus affirmée à Mickael dans un « That’s Life » à la croisée des chemins d’un Sparklehorse et des rêveries assassines de Tim Hardin. La pochette solaire semble nous rassurer avec ses teintes automnales… Du « Let Be » inaugural à « Concert Of Everything », on ne sait trop marquer les frontières entre les deux univers musicaux qui s’infiltrent mutuellement.
Le duo nous propose un voyage dans une histoire de la musique fantasmée, des Fifties convoquée dans « What It Feels like » comme les effluves d’un Roy Orbison désincarné par un Dean Stockwell halluciné dans le velour bleu. Le « Holland » de Brian Wilson digéré divinement dans « Ethnology is a white man thing » ou comment un mecton, un blanc bec même pas WASP, à peine Weird, pur produit stéphanois ose et réussit le pari de s’infiltrer dans les recherches passées, ne pas seulement rester dans l’hommage appliqué, en extraire autre chose, le porter plus loin, plus haut… De « A List » sur le bord de la rupture à l’aérien minimal « Down In The Ranks », ce premier album du duo franco-américain prouve que cette œuvre n’est pas qu’une œuvre de transition, comme l’amorce d’un deuil… Non c’est bien plus… Un premier exercice solo déguisé de M.Mottet ou le refuge tout aussi masqué dans une nouvelle notion de collectif où chacun contribue de l’inspiration.
Inspiré voila le maître mot pour cet album de Mickael Mottet & Jim Putnam qui en appelle d’autres…Greg Bod
Je ne sais pas si vous vous souvenez de cette pub pour France Telecom ou les PTT qui disait que le bonheur, c’est simple comme un coup de fil ? L’histoire de ce disque a commencé justement par un coup de fil ou plus précisément par un mail (daté du 11 juillet 2012 pour ceux qui portent une importance aux dates…) : « Hi Pal ! I was in Alaska recently and it was so beautiful and inspiring. I have a crazy idea, you make 5 songs for me to sing on, and I make 5 songs for you to sing on, and we would have an album together ! What do you think ? I hope you’re well. Jim ». Nos oreilles remercient donc chaleureusement l’Alaska et ce qu’elle peut inspirer.
Mickaël Mottet (Angil) et Jim Putnam (Radar Brothers) se connaissent depuis quelques temps, ils collaborent ensemble depuis 2008 et une tournée française conjointe. L’idée directrice de ce disque, la méthode de composition, écrire l’un pour l’autre, concept récent dans l’histoire de la musique, est plutôt casse-gueule. Ecrire pour les autres n’est pas forcément un exercice facile. Les deux musiciens s’en sortent haut la main.
« J’ai écrit spécialement pour Jim, en imaginant sa voix, et surtout en me laissant transporter dans une sorte de musique fantasmée. Je me suis imaginé ce que j’aimerais entendre de sa part. Cela a donné d’abord « A list« , qui est probablement la composition la plus Radar Brothersienne que j’ai faite, puis progressivement ça a glissé vers le projeté, le fantasmagorique, pour « What It feels like« , je nous imaginais en duo de chanteurs dans les années 70. Pour « That Other Song« , j’ai pensé au groupe Barr et au fait que j’adore la voix plus parlée, limite rappée, de Jim ».
Et on sait combien Mickaël Mottet aime ce genre de phrasé ! Ce n’est pas pour rien non plus que « That Other Song » est le titre le plus proche dans l’écriture et dans l’approche rythmique du répertoire d’Angil, chassez le naturel… Composer pour un autre s’est donc quelque part un saut dans le vide, une projection. Mais pas une première pour le chanteur Français : « j’avais déjà écrit des chansons en m’imaginant dans la peau d’autres chanteurs, pour la compilation des dix ans du label We Are Unique ! Records par exemple avec Lunt (Gilles Deles) et Melonhead (Gerald Guibaud). Mais surtout, je pense que l’écriture, en particulier dans une langue qui n’est pas ma langue maternelle, c’est déjà un exercice de mise en scène ».
Et puis écrire pour un autre, cela peut avoir quelque part un effet cathartique. « Je ne me suis pas retrouvé sur un terrain entièrement vierge, j’ai procédé comme habituellement : j’ai parlé de moi, de mes expériences, en allant peut-être encore plus loin que d’habitude dans l’analyse de ce qui m’est arrivé. Les paroles parlent de choses très précises, vécues, et là où les choses sont déjà facilitées naturellement par l’utilisation de l’anglais, c’était encore plus simple, plus fort, en mettant ces mots dans la bouche d’un autre ».
En résulte un disque loin d’être un anecdotique jeu entre amis. Cohérentes, ces dix compositions se marient parfaitement pour, au final, former une même vue de la musique pop. Il est très facile d’être happé, de se projeter dans ce disque de pop soyeuse finement ouvragée, à la fois contemplative et directe, simple mais audacieuse (le superbe « Concert Of Everything« , basé sur le sample de « La Mort d’Ase » issu de la suite Peer Gynt d’Edvard Grieg, composé par Mickaël Mottet par exemple). On y retrouve les talents de composition des deux musiciens, le spleen, la pop aérienne, le presque sound painting, la complexité…
On sait d’ores et déjà que Mickaël Mottet mettra Angil and The Hiddentracks en vacances prolongées en 2014 après avoir sorti un dernier maxi. Mais cette expérience a-t-elle changée sa façon de composer ?
« Cela fait déjà une différence d’employer mon vrai nom. Je me détache progressivement du patronyme Angil et je sens que sa disparition sera un soulagement. Cela a probablement changé quelque chose dans l’écriture pop. Je n’exclus pas de composer d’autres chansons de ce style un jour, sous mon propre nom donc. Mais pour l’instant j’ai vécu cette série de compositions comme un épuisement, dans le sens d’aller jusqu’au bout de quelque chose, d’avoir épuisé les ressources. J’ai envie de retrouver une certaine radicalité, un nouveau danger, je veux m’orienter à nouveau plus près du rap. Je sens que j’ai moins à dire. Mais après cette forme d’aboutissement qu’est le fait de fabriquer un disque avec l’une de ses idoles, et avant la fin du groupe dans lequel j’ai mis toute mon énergie depuis 20 ans, ça me paraît être un mécanisme de défense assez logique, de l’instinct de survie ».
Ce disque est une très belle façon de terminer un cycle…Le Noise (Jérôme Gillet)
C’est en en 2008 à l’occasion d’une tournée commune, que Jim Putnam (Radar Brothers) et Mickaël Mottet (Angil And The Hiddentracks) font connaissance. Au fil des années, une relation d’amitié s’est construite, les échanges entre les deux musiciens se sont faits plus réguliers (Jim Putnam a même chanté sur l’album d’Angil And The Hiddentracks (« The And »)), jusqu’à ce que les deux hommes décident finalement de collaborer pour de bon sur un projet les réunissant tous les deux ainsi que quelques musiciens, avec comme idée de départ : chanter les compostions de l’autre.
Le résultat donne cet album de 10 tires où chacun a composé 5 chansons que l’autre a interprétées.
Malgré le côté un peu conceptuel de la chose, « Jim Putnam & Mickaël Mottet LP » se révèle être un album finalement très équilibré et très original dans lequel les style des deux artistes se complètent parfaitement à travers des compostions pour la plupart mid-tempo, des balades folk/pop/rock dont le chant et les orchestrations audacieuses rappellent bien souvent le style de Robert Wyatt voire celui de Eels.
Une jolie réussite. [7.5/10] Benoît Richard
C’est sur une tournée conjointe dans l’hexagone que les deux musiciens se sont rencontrés et c’est grâce à une idée de Jim Putnam, leader des Radar Bros, qu’est né ce projet d’album un peu spécial sur lequel chacun s’est fendu de cinq morceaux originaux interprété par l’autre. Autant dire que l’on est loin du split album pour nager en lieu et place en pleine collaboration puisque ce sont Mickaël Mottet, leader d’Angil & The Hiddentracks, et Jim eux-mêmes qui tiennent la majeure partie des instruments que l’on trouve sur cette œuvre éponyme. Un Français et un Américain, deux sensibilités différentes mais complémentaires pour un résultat en tous points attachant qui se décline en CD Digipack mais aussi en vinyle et qui réserve de belles tranches de vie proposées par l’un et par l’autre, ou plutôt même par l’un à travers l’autre, à un public qui ne peut être que sous le charme de cet univers entre indie pop et post rock que nous dévoilent Jim et Mickaël au travers de pièces comme « Concert Of Everything », « That Other Song », « Slow Pony’s Last Stand » ou « That’s Life », des titres qui prêtent à la rêverie, à un surplus d’imagination difficile à maîtriser … Projet épisodique ou début d’une nouvelle aventure commune, l’histoire d’amitié des deux garçons a donné naissance à quelque chose de particulièrement réussi et c’est cela qui compte avant toute autre chose, même si on aimerait bien à l’occasion en découvrir un peu plus en live … Qui sait, un jour peut-être ? Fred Delforge
Cela aurait pu s’appeler « l’entente cordiale » ou « la ballade de Jim et de Mickael ». Angil et le leader de Radar Bros œuvrent ensemble dans un disque plus classique qu’à leurs habitudes mais toujours aussi riche musicalement.
La rencontre entre les deux hommes ne date pas d’hier et a commencé lors d’une tournée commune datant de 2008. Deux ans plus tard, le leader de Radar Bros intervient sur un titre de The And, le troisième album d’Angil and the Hiddentracks. Avec ce disque co-signé par les deux artistes (Mottet abandonnant son pseudonyme pour récupérer son patronyme), c’est bien une amitié et une collaboration musicale qui sont entérinées. Pour l’occasion, Mottet a écrit cinq titres, chantés par Putnam. Et réciproquement. Chaque artiste a aussi emmené ses collaborateurs habituels : on ne sera donc pas étonné de retrouver le batteur de Radar Bros d’un côté, les cuivres des Hiddentracks et Dotsy Dot aux choeurs, de l’autre.
Oubliez les recherches formelles d’Angil and the Hiddentracks, les tentations oulipiennes, les excursions hip hop ou jazz. Il en reste à peine quelques traces, notamment sur un plus hardi That Other song qui assène énergie urbaine, rythmique obsédante et chant slamisé. Le titre pourrait être un rescapé d’Oulipo Saliva (le deuxième album d’Angil). Mais dans une large mesure, Jim Putnam et Mickael Mottet réalisent un disque qui s’inscrit dans une écriture pop/folk nettement plus classique. Pour un peu, on penserait que les deux musiciens d’aujourd’hui ont convoqué les esprits passées de Neil Young, Paul Mc Cartney ou David Gilmour (après tout, ils sont encore vivants et ils sont fondateurs). Cela n’est pas pour déplaire, ce n’est même pas un aveu de consensus tiède mais la preuve que le talent d’Angil, associé à celui de Putnam, permet de s’exprimer dans la perpétuation de modèles pop, de standards presque, loin de toute tentative de dé-construction. Et au final, cela donne de bons morceaux qui allient richesse musicale (Concert of everything, dont on appréciera chaque couche) et mélodie naturelle qui met du baume au coeur (Slow Pony last stand). Denis Zorgniotti
Quand les leaders de Radar Bros. et Angil & The Hiddentracks composent chacun 5 chansons l’un pour l’autre, ça donne cet album à soutenir via Microcultures pour une sortie vinyle (We Are Unique se chargeant de la version CD). Les Hiddentracks seront aux cuivres (en attendant leur prochain album au second semestre 2014, qui sera aussi le dernier), Stevie Treichel de Radar Bros. aux fûts, Dotsy Dot aux chœurs, et à en juger par l’aperçu ci-dessous on peut compter sur Mickaël Mottet pour parer d’étrangeté les ballades rock planantes troussées par Jim Putnam, comme sur ce dernier pour habiter les chansons plus conceptuelles composées par le futur ex Angil. RabbitInYourHeadlights
Quatre ans après avoir collaboré pour la première fois ensemble, Mickael Mottet – compositeur insatiable maintes fois croisé dans ces pages, notamment avec Angil & The Hiddentracks – recoit un email de Jim Putnam (Radar Bros) un jour de 2012, lui proposant d’écrire chacun 5 morceaux destinés à recevoir la voix de l’autre. En résultent logiquement dix titres pop s’inscrivant à mi-chemin des deux univers, interprétés avec l’aide du batteur des Radar Bros et des cuivres des Hiddentracks. Dans les bacs le 13 mai via le label We Are Unique Records. Petit avant goût en écoute ci-dessous. Matthieu Choquet
Jim Putnam et Mickaël Mottet : Magnifique projet qui n’attend que vous !
Jim Putnam et Mickaël Mottet se sont rencontrés en 2008. Le premier vous le connaissez peut être, le légendaire fondateur des Radar Brothers des années 80, participants à divers projets d’une qualité irréprochable mais aussi parfait ingénieur du son à ses heures. Le second, Mickaël Mottet, leader du groupe : Angil and The Hiddentracks et membres du groupe Dotsy Dot.
Leur rencontre fut naturelle, évidente et sincère. Depuis 2008, Jim et Mickaël échangent régulièrement sur leurs projets, leurs vies et leurs envies. Parmi ces échanges, Mickaël reçu le mail suivant de la part de Jim :
J’ai une idée un peu dingue : tu composes 5 chansons sur lesquelles je chante et j’en compose 5 sur lesquelles tu chantes. Et voilà, on fait un album ensemble ! Qu’est-ce que tu en penses ?
Aujourd’hui, cette douce folie est quasiment prête à vous être dévoilée. Il manque quelques petites graines pour que le chemin du conte parviennent à ses fins : Réaliser un magnifique vinyle, de la masterisation au pressage en passant par le graphisme.
Pour cela, le projet est simple, Microcultures vous propose de participer, à partir de 8 € à cette douce folie. Et sachez que chaque participant recevra de petits bijoux précieux. Alors certes, les temps sont durs, la coupe est pleine, les charges sont lourdes… Mais vous ? Vous qui me lisez vous savez comme la musique a une part précieuse dans nos vies, comme la liberté de création artistique est devenu rare mais forte de sens ?! Une participation à ce projet vous permettra tout d’abord de réaliser le rêve de deux artistes plein de ressources, mais aussi et surtout de vous ravir les oreilles avec un projet musical poétique et ambitieux.
La délicatesse, la pureté et la sensibilité de cette création bicéphale me pousse aujourd’hui à faire appel à vous. Cet opus, je le prédis, a un très bel avenir dans vos écouteurs et sur vos platines !
Ecoutez, vous serez charmés ! Lilie Del Sol
Radar Brothers’ Jim Putnam and Angil’s Mickaël Mottet teamed up for this eponymous, collaborative album, and the results are pretty impressive. This record’s 10 songs sound like a musical conversation between the two. Putnam sings Mottet’s compositions, and Mottet sings Putnam’s, and their pair of bittersweet, whispery vocals makes them sound almost like musical twins. Much of the album sways through dreamy layers of sound, like the ringing guitars and distant synths of “Let Be”, the space-rock echoes of “Ethnology Is a White Man Thing”, the isolated stillness of “Down in the Ranks”, and the subtle expanse of closer “What It Feels Like”. These songs are well crafted, often beautifully executed, and not without some dark humor and charm (check out “That Other Song” for evidence). These songs sound very much in the wheelhouse for both of these singers, but these push the limits of their gauzy aesthetics in interesting ways and, in talking to each other through music they give the listener a lot to eavesdrop on. This is a patient yet rewarding record, one not to be overlooked. Matthew Fiander
NOWAMUZYKA.PL (traduction par Goodle Trad)
La collaboration entre Jim Putnam (Radar Brothers) et Mickaël Mottet (Angil and the Hiddentracks) a débuté en 2008 à l’occasion de leurs concerts communs en France. Cependant, les artistes ont dû attendre six ans pour leur premier album. Il était difficile de prédire quelle direction prendraient les musiciens, mais il s’est avéré que le duo américano-français m’a positivement surpris à bien des égards. Je ne m’attendais pas à ce que Putnam et Mottet préparent un matériel aussi bien pensé et mature, à la hauteur des plus grandes productions de cette année (par exemple l’album de Damon Albarn), et souvent les dépassant.
La meilleure confirmation en est la composition « Let Be », où l’on a un excellent échantillon des capacités vocales de Mickaël Mottet, et dont on se souvient longtemps de son timbre de voix original. Dans la chanson « Concert of Everything » d’une manière très intéressante, les musiciens ont entrelacé des échantillons orchestraux d’enregistrements de l’Ensemble Musica, évoquant des associations avec le travail de Robert Wyatt. La situation est similaire dans la composition « Down in the Ranks », mais cette fois plus l’accent a été mis sur le minimalisme de la forme.
En quelques fragments (« Ethnology Is A White Man Thing », « Better Weather », « That’s Life ») le duo effleurait même l’ambiance des chansons alt-country sous le signe de Neil Young. Ils l’ont fait d’une manière si fraîche qu’il n’y a pas de boules de naphtaline ou d’idées de chaux qui s’effondrent après quelques écoutes supplémentaires. À son tour, « That Other Song » sentait le psychédélisme dérivant des enregistrements de R. Stevie Moore, et le morceau dynamique « Slow Pony’s Last Stand » a naturellement animé l’ambiance de l’album. Le couronnement de l’ensemble est la grande composition de « A List ». Łukasz Komła
Le morceau Let be dans la sélection de MAGIC Revue Pop Moderne de Mars 2014
Annonce de la sortie du disque sur le site de MAGIC Revue Pop Moderne
Chronique et Interview croisée de Jim Putnam et Mickaël Mottet par Greg Bod pour A Découvrir Absolument
Le morceau That’s Life sur le volume 31 des compilations du webzine A Découvrir Absolument
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